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Publié par
1
Alain‐Marc
Rieu
Professeur,
Université
de
Lyon
–
Jean
Moulin
Faculté
de
philosophie.
Année
2011‐2012
Master
de
philosophie.
°
M1,
1 semestre
:
septembre‐décembre
2011
Syllabus
http://w7.ens‐lsh.fr/amrieu/
rubrique
«
Enseignements
»
Version
1
Philosophie
et
épistémologie
au
XX°
siècle
La
fin
du
transcendantal
Situation
du
cours
Ce
cours
entend
prolonger
le
cours
d’épistémologie
historique
donné
en
L3
que
les
étudiants
inscrits
cette
année
en
M1
ont
suivi
l’année
dernière.
Ce
cours
d’épistémologie
analysait
ce
qu’on
nomme
«
la
révolution
copernicienne
».
‐ Il
cherchait
à
en
exposer
les
conditions
historiques
de
possibilité
afin
d’étudier
l’étendue
et
la
diversité
de
ces
conséquences.
‐ Le
but
était
de
répondre
à
une
question
:
pourquoi
en
Europe
de
l’Ouest
une
mutation
de
la
conception
du
cosmos
avait‐elle
pu
provoquer
de
proche
en
proche
une
mutation
radicale
de
la
culture
et
de
la
société.
‐ Le
cours
montrait
enfin
pourquoi
la
science
se
trouve
à
partir
du
XVII°
siècle
au
cœur
des
sociétés
européennes
de
l’Ouest.
Objectif
et
thèse
de
départ
L’objectif
est
d’explorer
la
mutation
des
rapports
entre
science,
nature
et
société
qui
s’étaient
progressivement
mis
en
place
à
partir
de
la
Renaissance,
principalement
en
France,
en
Angleterre
et
en
Hollande
au
XVII°
siècle,
puis
en
Allemagne
à
la
fin
du
XVIII°
siècle.
2
Les
rapports
entre
science,
nature
et
société
étaient
réglés
par
la
supposition
mais
aussi
la
certitude
d’un
domaine
a
priori
qui
les
associait,
que
les
philosophes
désignaient
comme
«
transcendantal
».
Ce
domaine
transcendantal
a
priori
établissait
les
conditions
de
possibilité
de
la
connaissance,
il
réglait
le
champ
de
l’action
et
des
pratiques
sous
forme
d’une
morale
qui
permettait
d’évaluer
les
actions
entreprises
dans
le
champ
empirique
des
pratiques
qui
relevait
d’une
«
anthropologie
».
L’hypothèse
du
cours
(en
fait
son
présupposé)
est
la
suivante
:
à
travers
ses
diverses
doctrines,
la
philosophie
«
moderne
»
est
le
type
de
discours
dans
lequel
ces
rapports
ont
été
explorés
et
construits,
exposés
et
justifiés.
Or
la
fonction
de
la
philosophie
moderne
a
été
progressivement
transformée
puis
contestée
à
partir
de
la
fin
du
XIX°
siècle.
L’objectif
du
cours
est
d’analyser
ce
qui
s’est
passé,
comment
s’est
défait
le
complexe
«
science‐nature‐société
»
moderne,
quelles
furent
et
quelles
sont
les
conséquences
de
cette
mutation
qui
n’en
finit
pas.
On
étudiera
donc
les
discours
et
les
théories,
les
idéologies
et
les
philosophies,
par
lesquels
le
développement
des
sciences,
les
rapports
entre
science,
société
et
culture,
furent
thématisés
au
XXe
siècle.
On
partira
des
mutations
des
mathématiques,
de
la
logique
et
de
la
physique
à
la
fin
du
XIX°
siècle.
On
examinera
comment
ils
furent
compris.
On
tentera
d’aller
jusqu’à
la
transformation
du
rôle
et
de
l’organisation
des
sciences
et
des
technologies
dans
les
sociétés
industrielles
à
partir
des
années
1980.
On
analysera
en
même
temps
la
scission
dans
la
philosophie
dont
résulte
la
formation
de
l’épistémologie,
afin
de
comprendre
ce
qu’est
devenue
la
philosophie,
lorsque
sa
fonction
moderne
(être
le
fondement
et
le
garant
de
la
connaissance)
est
désormais
assurée
par
cette
discipline
nouvelle
mais
indéfiniment
en
chantier
tout
au
long
du
XX°
siècle.
Concrètement,
on
étudiera
les
philosophies
de
Husserl,
Wittgenstein,
Russell,
Heidegger
ou
Foucault,
mais
aussi
comment
les
scientifiques
eux‐mêmes
se
sont
représentés
et
ont
exposé
ce
qui
se
produisait
dans
les
sciences.
La
sociologie
des
sciences
jouera
un
rôle
important.
On
mesure
déjà
que
lorsque
la
philosophie
se
trouve
coupée
des
sciences,
son
rôle
et
son
enseignement,
son
contenu
et
ses
pratiques,
entrent
dans
une
crise
profonde.
Mais
cette
crise
ne
se
réduit
pas
à
la
philosophie
;
elle
est
d’abord
celle
des
relations
entre
science,
culture
et
société.
Elle
concerne
la
société
tout
entière.
Cette
conjoncture
est
la
nôtre
;
elle
est
fondamentalement
«
philosophique
».
Il
est
demandé
aux
étudiants
de
préparer
chaque
cours
par
des
lectures
personnelles
sélectionnées
dans
la
bibliographie.
Structure
du
cours
Il
est
difficile
d’anticiper
la
progression
d’un
tel
cours.
Elle
deviendra
visible
après
deux
ou
trois
séances,
en
fonction
aussi
des
lectures
réalisées
par
les
étudiants.
3
Bibliographie
Elle
est
infinie.
Elle
est
hétérogène
et
prendra
sens
au
fil
de
l’argumentation.
Elle
sera
complétée
au
fur
et
à
mesure.
Consulter
en
permanence
:
‐ Lecourt,
Dominique
(sous
la
direction
de),
Dictionnaire
d’histoire
et
philosophie
des
sciences,
Paris,
PUF,
1999
‐ Wikipedia
‐ Stanford
Encyclopedia
of
Philosophy
Lecture
préalable
Il
sera
beaucoup
question
de
la
philosophie
en
France.
Il
est
nécessaire
aujourd’hui
d’en
avoir
une
perception
aussi
bien
interne
qu’externe.
Pour
la
percevoir
de
l’extérieur,
à
partir
de
ces
lectures
américaines,
voir
:
Cusset,
François,
French
Theory.
Foucault,
Derrida,
Deleuze
&
Cie
et
les
mutations
de
la
vie
intellectuelle
aux
Etats‐Unis,
Paris,
La
découverte,
2003.
Cette
lecture
est
nécessaire
car
les
interprétations
américaines
de
la
philosophie
française
font
désormais
partie
de
la
pensée
française.
Bibliographie
générale
Elle
est
en
apparence
hétéroclite.
Elle
cherche
en
réalité
à
faire
lire
Bruno
Latour
et
Michel
Callon
tout
autant
que
Gaston
Bachelard
ou
Karl
Popper.
*
:
ouvrages
à
lire
en
priorité
‐
Bachelard,
Gaston,
Le
nouvel
esprit
scientifique,
Paris,
PUF,
1934*
‐
Beck,
Ulrich,
«
The
reinvention
of
politics
»
in
Giddens,
Anthony
&
Lash,
Scott,
Reflexive
Modernization,
Stanford
University
Press,
1994
‐
Callon,
Michel,
Lascoumes,
Pierre
&
Barthe,
Yannick,
Agir
dans
un
monde
incertain.
Essai
sur
la
démocratie
technique,
Paris,
Seuil,
2001.
Chapitres
1,
2,
4,7*
‐
Cassirer,
Ernst,
La
philosophie
des
formes
symboliques,
trad.,
Paris,
Ed.
de
Minuit,
1972,
tome
1
‐
Cavaillès,
Jean,
Sur
la
logique
et
la
théorie
de
la
science,
Paris,
P.U.F.,
1960
‐ Chalmers,
Alan
(ce
sont
des
résumés
introductifs)
:
4
Science
and
its
fabrication,
Minneapolis,
University
of
Minnesota
Press,
1990
Qu’est‐ce
que
la
science
?
Popper,
Kuhn,
Lakatos,
Feyerabend,
trad.,
Paris,
La
découverte,
1987
(Livre
de
poche)
‐
Cusset,
François,
French
Theory.
Foucault,
Derrida,
Deleuze
&
Cie
et
les
mutations
de
la
vie
intellectuelle
aux
Etats‐Unis,
Paris,
La
découverte,
2003.
Cette
lecture
est
utile
parce
que
les
interprétations
américaines
de
la
philosophie
française
font
désormais
partie
de
la
pensée
française.
‐
Davidson,
Donald,
«
Paradoxes
de
l’irrationalité
»
dans
Paradoxes
de
l’irrationalité,
trad.,
Combas,
Editions
de
l’éclat,
1991,
p
21‐44.
‐
Derrida,
Jacques,
L’origine
de
la
géométrie
de
Husserl,
Paris,
PUF,
1962
‐
Desanti,
Jean‐Toussaint,
Les
idéalités
mathématiques,
Paris,
Le
seuil,
1968,
préface
(plus
le
reste
bien
sûr)
‐
Dummett,
Michael,
Les
origines
de
la
philosophie
analytique,
trad.,
Paris,
Gallimard,
1991.
Chapitres
1,2,3,
etc
‐
Sur
le
Cercle
de
Vienne,
ses
penseurs,
son
contexte,
etc,
voir
:
http://www.vrin.fr/html/main.htm?action=loadfile&file=/actus/Viennoiseries.htm
‐
Feynman,
Richard,
La
nature
de
la
physique
(1966),
trad.,
Paris,
Seuil,
1980,
poche
‐
Foucault,
Michel,
passim
Travailler
à
partir
de
l’index
de
Dits
et
écrits*
‐
Granger,
Gilles‐Gaston
:
Pour
la
connaissance
philosophique,
Paris,
Editions
Odile
Jacob,
1988
Pensée
formelle
et
sciences
de
l’homme,
Paris,
Aubier
1967*
‐
Gutting,
Garry
(ed.),
Paradigms
&
revolutions,
Notre
Dame,
University
of
Notre
Dame
Press,
1980.
Les
textes
majeurs
de
la
controverse
ouverte
par
T.S.
Kuhn.
‐
Habermas,
Jürgen
:
La
technique
et
la
science
comme
idéologie,
trad.,
Paris,
Gallimard
1973
(rééd.
Tel).
Lire
le
texte
donn