Les nationalismes espagnols

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Français

EN GUISE D'INTRODUCTION: LES MOTS
«Nacionalismo». L'histoire du mot reste à faire. Sa présence dans le vocabulaire politique espagnol est récente. Tout comme en français, en portugais ou en italien. Raoul Girardet rappelle son origine, vraisem blablement britannique, et fait remonter sa présence dans la langue française à 1798 dans un texte de l'abbé Barruel : Le nationalisme prit la place de l'amour général... Alors, il fut permis de mépriser les étrangers, de les tromper et de les 1 offenser . En consultant les fiches, en nombre et qualité assez décevants, qui ont servi à l'élaboration du Diccionariode la Real Academia de la Lengua, archivées à la bibliothèque de la Real Academia à Madrid, nous avons trouvé une citation, datée, apparemment par erreur, de 1780, attribuée à L. Moratín, certainement le «sainetero »Luis Fernández de Moratín, né en 1760, qui serait donc la première à être répertoriée avec le terme « nacionalismo » : En el prólogo, como en todo lo demás, he procedido según mi conciencia poética, sin acepción de personas, ni compadrazgo, ni espíritu de secta, ni nacionalismo. Les romantiques espagnols ont pu, eux aussi, employer le mot avec un sens proche de notre « chauvinisme » actuel, sans véritable connota tion politique. Pourtant, la guerre contre Napoléon a suscité d'indénia bles élans de «patriotismo». Mais, point encore de «nacionalismo». On reste dans le domaine de l'affectif, donc du subjectif, de l'émotion nel. C'est que l'utilisation de certains mots et pas d'autres dénote les soubassements idéologiques et psychologiques des attitudes et des comportements politiques collectifs. En 1808, en Espagne, on affronte l'autrepartir d'un ànouss'éveille à soi par surprise et dans la qui confusion et l'incertitude. Le peuple est à la recherche d'une nation, les élites, elles, d'un État. La communion se fait autour de cette opposition eux /nous. Antonio Capmany dansCentinela contra franceses (1808) et dans ses discours enflammés aux Cortes de Cádiz, parle sans cesse de la «nación española», mais toujours au nom du «patriotismo», et 1.Mémoires pour servir à l'histoire du jacobinismeGirardet,III, in R., 1798, t.Le nationalisme français. Anthologie (18711914), Paris, Seuil, 1983, p. 7.
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