Niveau: Secondaire, Lycée
Ph ilo so ph iqu es 91 SITUATIONS UN TRAITÉ DES FORMES Un entretien avec Jean-François Peyret1 «Un homme qui s'attache aux harmonies, qui n'associe les étoiles qu'avec les anges, ou les agneaux avec les fleurs printanières, risque d'être bien frivole, car il n'adopte qu'un seul mode à certain moment ; et puis ce moment une fois passé, il peut oublier le mode en question. Mais un homme qui tâche d'accorder des anges avec des cachalots doit, lui, avoir une vision assez sérieuse de l'univers2. » Seul un drôle d'oiseau peut ainsi s'attacher aux harmonies, sans doute voilées, des anges et des cachalots. Loin d'en rester à l'accord de l'agneau et de la fleur printanière, Jean- François Peyret trace un sillon singulier dans le ciel des idées. Il aime le théâtre (quel cachalot !) mais ne monte jamais de pièces. Il n'est pas philosophe mais travaille à par- tir de textes philosophiques (un ange passe…). Il effectue donc une véritable conver- sion, de la philosophie en théâtre et, bien entendu, du théâtre en philosophie. Ce théâtre, en effet, est de la pensée, de la pensée en acte, de la pensée en scène, de la pensée vivante (mais laquelle ?). « Le théoricien, le spéculateur, dirait Charles, est d'abord quelqu'un qui sait regarder et qui va jusqu'au bout de ce qu'il voit.
- sillon singulier dans le ciel des idées
- pouvoir exorbitant du metteur en scène
- idées de livres
- travail du texte
- théâtre
- main
- spectacle
- théâtre national de chaillot