Que cherche on sauver travers les politiques de conservation de la forêt
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Niveau: Secondaire, Lycée
1 Que cherche-on à sauver à travers les politiques de conservation de la forêt ? Véronique Philippot, professeur de SVT, adhérente au Graine Centre Forêt de Fontainebleau, Photo V. Philippot Quantité de publications et d'émissions bombardent lecteurs et auditeurs de chiffres inquiétants pour démontrer de façon scientifique et rationnelle une réalité affichée comme dramatique : la surface planétaire de la forêt ne cesse de diminuer massivement et la biodiversité forestière continue à s'effondrer. Face aux constats validés par les plus grandes instances internationales1,2 et suite à la convention de la diversité biologique (1992) signée par 176 états, des politiques nationales et régionales se sont emparées du problème. Ainsi, L'ONF a vocation de conservation des massifs forestiers français. Les grandes décisions politiques sur le devenir à moyen et long terme des forêts ne peuvent faire écho sur les populations locales sans médiation. Le consentement, voire la participation de celles-ci pour la mise en oeuvre de solutions de préservation de la biodiversité sylvestre, suppose qu'elles soient informées et même éduquées à la forêt afin qu'elles puissent se réapproprier mentalement ces habitats verts et aient envie d'en prendre soin. Les éducateurs à l'environnement ou les enseignants vont alors s'emparer de discours et choisir, à travers une grande pluralité de supports traitant de la forêt, des messages qui vont être présentés aux publics visés. Un bref voyage dans le temps nous montre que la forêt est depuis longtemps un sujet de débat à propos de sa protection.
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1 Que cherche-on à sauver à travers les politiques de conservation de la forêt ? Véronique Philippot, professeur de SVT, adhérente au Graine Centre Forêt de Fontainebleau, Photo V. Philippot Quantité de publications et d'émissions bombardent lecteurs et auditeurs de chiffres inquiétants pour démontrer de façon scientifique et rationnelle une réalité affichée comme dramatique : la surface planétaire de la forêt ne cesse de diminuer massivement et la biodiversité forestière continue à s'effondrer. Face aux constats validés par les plus grandes instances internationales1,2 et suite à la convention de la diversité biologique (1992) signée par 176 états, des politiques nationales et régionales se sont emparées du problème. Ainsi, L'ONF a vocation de conservation des massifs forestiers français. Les grandes décisions politiques sur le devenir à moyen et long terme des forêts ne peuvent faire écho sur les populations locales sans médiation. Le consentement, voire la participation de celles-ci pour la mise en oeuvre de solutions de préservation de la biodiversité sylvestre, suppose qu'elles soient informées et même éduquées à la forêt afin qu'elles puissent se réapproprier mentalement ces habitats verts et aient envie d'en prendre soin. Les éducateurs à l'environnement ou les enseignants vont alors s'emparer de discours et choisir, à travers une grande pluralité de supports traitant de la forêt, des messages qui vont être présentés aux publics visés. Un bref voyage dans le temps nous montre que la forêt est depuis longtemps un sujet de débat à propos de sa protection.
- biodiversité forestière
- forêt
- convention de la diversité biologique
- engouement des décideurs pour le développement durable
- réponse aux besoins essentiels des populations locales
- épouvantails des services
- service
- développement matériel des populations actuelles…
- restauration écologique de forêts
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Que cherche-on à sauver à travers les politiques de
conservation de la forêt ?
Véronique Philippot, professeur de SVT, adhérente au Graine Centre
Forêt de Fontainebleau,
Photo V. Philippot
Quantité de publications et d’émissions bombardent lecteurs et auditeurs de chiffres
inquiétants pour démontrer de façon scientifique et rationnelle une réalité affichée comme
dramatique : la surface planétaire de la forêt ne cesse de diminuer massivement et la
biodiversité forestière continue à s’effondrer. Face aux constats validés par les plus grandes
instances internationales
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et suite à la convention de la diversité biologique (1992) signée
par 176 états, des politiques nationales et régionales se sont emparées du problème. Ainsi,
L’ONF a vocation de conservation des massifs forestiers français. Les grandes décisions
politiques sur le devenir à moyen et long terme des forêts ne peuvent faire écho sur les
populations locales sans médiation. Le consentement, voire la participation de celles-ci pour
la mise en oeuvre de solutions de préservation de la biodiversité sylvestre, suppose qu’elles
soient informées et même éduquées à la forêt afin qu’elles puissent se réapproprier
mentalement ces habitats verts et aient envie d’en prendre soin. Les éducateurs à
l’environnement ou les enseignants vont alors s’emparer de discours et choisir, à travers
une grande pluralité de supports traitant de la forêt, des messages qui vont être présentés
aux publics visés.
Un bref voyage dans le temps nous montre que la forêt est depuis longtemps un sujet
de débat à propos de sa protection. Aujourd’hui, pédagogues et éducateurs s’accordent sur
l’idée vague de
sauver la forêt
, mais les arguments mis en avant par le jeu des supports de
médiation relèvent de postures parfois divergentes qu’il est intéressant de savoir identifier.
Ces postures se réfèrent à des valeurs qu’il est possible de classer. Par ailleurs, et travers
une conception anthropocentrique de la forêt, les scientifiques érigent depuis quelques
années les épouvantails des services rendus par cet écosystème (autrement dit les services
écosystémiques) pour intimider leurs destructeurs potentiels. Enfin, les exemples concrets
1
D’après la FAO, la déforestation fait reculer la forêt de 13 millions d’hectares chaque année, soit le
quart de la surface de la France. Or, 1,6 milliard de personnes dépendent directement des
ressources forestières. La filière bois emploie 425 000 personnes en France. Là où il y a des forêts, il
y a des hommes et des activités. Par ailleurs, selon le groupe GIEC (groupe international des experts
sur le climat), la destruction des forêts est responsable à elle seule de 17% des émissions des gaz à
effet de serre dans le monde (davantage que les transports). D’après l’article «Forêt, l’urgence»
CNRS, le Journal
. n°257, pp.20-27, juin 2011
2
SACQUET A-M., 2002. Atlas mondial du développement durable. Coédition Autrement / Le Comité 21
