Niveau: Secondaire
1 Ce document comporte deux sections : « Fin de partie dans l'évolution du théâtre de Beckett », et « Peut-on interpréter Fin de partie ? » (p. 15). Fin de partie dans l'évolution du théâtre de Beckett Introduction Fin de partie était la pièce préférée de Beckett. Il n'a pas dit pourquoi, mais on peut supposer qu'elle est l'œuvre qui représente le mieux son activité littéraire, ce qu'est l'écriture selon lui ? davantage qu'En attendant Godot, pièce antérieure de huit ans, à propos de laquelle Beckett a affirmé avoir fait des concessions, afin qu'elle puisse être jouée à Paris, pour des raisons notamment financières. Aussitôt que l'auteur eut constaté, non sans une certaine surprise, le succès de Godot, il prévint que « la prochaine fois, il n'y aurait pas de concessions ». Et cette prochaine fois, ce serait Fin de partie. Une telle différence d'attitude face aux deux pièces révèle immédiatement certains éléments caractéristiques. Par exemple : En attendant Godot n'était pas une pièce aussi radicale que Beckett le souhaitait ; il ne l'a pas écrite comme il l'aurait voulu. Or, il l'a terminée assez vite. Fin de partie, en revanche, est enfin une pièce comme Beckett l'entend, une pièce qu'il a pu écrire plus librement, sans contraintes économiques ; or, il a eu un mal fou à la terminer.
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