Bac de philo 2011 L

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Sujet de l'épreuve de philosophie du baccalauréat général, série L année 2011.
1er sujet : Peut-on prouver une hypothèse scientifique ?
2ème sujet : L’homme est-il condamné à se faire des illusions sur lui-même ?
3ème sujet : Expliquer le texte suivant :
Nous disons bonnes les vertus d’un homme, non pas à cause
des résultats qu’elles peuvent avoir pour lui, mais à cause des
résultats qu’elles peuvent avoir pour nous et pour la société : dans
l’éloge de la vertu on n’a jamais été bien « désintéressé », on n’a
jamais été bien « altruiste » ! On aurait remarqué, sans cela, que les
vertus (comme l’application, l’obéissance, la chasteté, la piété, la
justice) sont généralement nuisibles à celui qui les possède, parce
que ce sont des instincts qui règnent en lui trop violemment, trop
avidement, et ne veulent à aucun prix se laisser contrebalancer
raisonnablement par les autres. Quand on possède une vertu, une
vraie vertu, une vertu complète (non une petite tendance à l’avoir),
on est victime de cette vertu ! Et c’est précisément pourquoi le voisin
en fait la louange ! On loue l’homme zélé bien que son zèle gâte sa
vue, qu’il use la spontanéité et la fraîcheur de son esprit : on vante,
on plaint le jeune homme qui s’est « tué à la tâche » parce qu’on
pense : « Pour l’ensemble social, perdre la meilleure unité n’est
encore qu’un petit sacrifice ! Il est fâcheux que ce sacrifice soit
nécessaire ! Mais il serait bien plus fâcheux que l’individu pensât
différemment, qu’il attachât plus d’importance à se conserver et à se
développer qu’à travailler au service de tous ! » On ne plaint donc
pas ce jeune homme à cause de lui-même, mais parce que sa mort a
fait perdre à la société un instrument soumis, sans égards pour lui même,
bref un « brave homme », comme on dit.
NIETZSCHE
Le gai savoir
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21 juin 2011

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Français

BACCALAUREAT GENERAL
SESSION 2011
PHILOSOPHIE Série L
Durée de l’épreuve : 4 heures
Coefficient : 7
Ce sujet comporte 2 pages numérotées de 1 à 2.
L’USAGE DES CALCULATRICES EST STRICTEMENT INTERDIT.
1/2
11PHLIME1
Le candidat traitera, au choix, l’un des trois sujets suivants :
1
er
sujet :
Peut-on prouver une hypothèse scientifique ?
2
ème
sujet :
L’homme est-il condamné à se faire des illusions sur lui-même ?
3
ème
sujet :
Expliquer le texte suivant :
Nous disons bonnes les vertus d’un homme, non pas à cause
des résultats qu’elles peuvent avoir pour lui, mais à cause des
résultats qu’elles peuvent avoir pour nous et pour la société : dans
l’éloge de la vertu on n’a jamais été bien « désintéressé », on n’a
jamais été bien « altruiste » ! On aurait remarqué, sans cela, que les
vertus (comme l’application, l’obéissance, la chasteté, la piété, la
justice) sont généralement nuisibles à celui qui les possède, parce
que ce sont des instincts qui règnent en lui trop violemment, trop
avidement, et ne veulent à aucun prix se laisser contrebalancer
raisonnablement par les autres. Quand on possède une vertu, une
vraie vertu, une vertu complète (non une petite tendance à l’avoir),
on est
victime
de cette vertu ! Et c’est précisément pourquoi le voisin
en fait la louange ! On loue l’homme zélé bien que son zèle gâte sa
vue, qu’il use la spontanéité et la fraîcheur de son esprit : on vante,
on plaint le jeune homme qui s’est « tué à la tâche » parce qu’on
pense : « Pour l’ensemble social, perdre la meilleure unité n’est
encore qu’un petit sacrifice ! Il est fâcheux que ce sacrifice soit
nécessaire ! Mais il serait bien plus fâcheux que l’individu pensât
différemment, qu’il attachât plus d’importance à se conserver et à se
développer qu’à travailler au service de tous ! » On ne plaint donc
pas ce jeune homme à cause de lui-même, mais parce que sa mort a
fait perdre à la société un
instrument
soumis, sans égards pour lui-
même, bref un « brave homme », comme on dit.
NIETZSCHE
Le gai savoir
La connaissance de la doctrine de l’auteur n’est pas requise. Il faut et il suffit que
l’explication rende compte, par la compréhension précise du texte, du problème dont
il est question.
11PHLIME1
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