91évolutions psychomotrices – Vol. 11 – n° 44 – 1999 ans les années 60 en Angleterre, trois enfants furent admis dans le service pédiatrique du Dr Harry Angelman. Ils présentaient “des similarités tel- les qu'elles justifiaient leur apparte- nance à un groupe spécifique de cause encore inconnue” (Angelman, 1965), bien que non apparentés les uns aux autres. Leur comportement saccadé et joyeux leur valu le nom “d'enfants marionnettes”. En 1967 Bower et Jeavons proposèrent la dénomina- tion de “syndrome du pantin hilare” (Bower and Jeavons, 1967). Actuelle- ment on lui préfère le terme de syn- drome d'Angelman. Dans les années 80, la biologie moléculaire permit de mettre en avant une donnée généti- que : une microdélétion concernant la région 15q11-q13 portée par le chro- mosome 15 d'origine maternelle. Cette région est déjà connue pour être res- ponsable du syndrome de Prader- Willi lorsque le chromosome paternel est concerné (Kaplan et coll., 1987). Description clinique L'incidence du syndrome d'Angelman est estimée à 1/20 000 naissances. Le diagnostic est le plus souvent porté entre 3 et 7 ans, lors- que les comportements deviennent caractéristiques. Il est possible tou- tefois de porter un diagnostic préco- cement avant l'âge de 2 ans par l'ob- servation attentive du comportement et de l'électroencéphalogramme dont le tracé est très évocateur.
- tion
- marche
- bras
- mouvement de rotation des bras ini- tié par l'épaule
- fréquentes protrusions de la langue empêchant la circulation du bol alimentaire, des coliques et des régurgitations
- épisodes fréquents