Bande dessinée génération manga

icon

1

page

icon

Français

icon

Documents

Le téléchargement nécessite un accès à la bibliothèque YouScribe Tout savoir sur nos offres

icon

1

page

icon

Français

icon

Documents

Le téléchargement nécessite un accès à la bibliothèque YouScribe Tout savoir sur nos offres

Publié par

Nombre de lectures

1 434

Langue

Français

B R E T A G N E Bande dessinée. Génération manga
Reflet des tendances d’une société japonaise en constante ébullition, le manga séduit de plus en plus les Français par son originalité, sa capacité à se renouveler rapidement, à se lire encore plus vite et à s’adresser à tous. Témoin de cet engouement, le succès de la convention Mangacity, tenue récemment à la Maison de quartier de Villejean, à Rennes, et qui mettait à l’honneur ce genre de BD qui a imposé l’iconographie nippone sur tous les continents..
LE REGARD DE NONO
EN BREF EMGANN E SKEUD AL LOARGANN.BREIZH MANGA.Ce n’est pas une bla gue :le premier manga en langue bretonne est sorti il y a quelques mois aux Éditions du Temps. Le premier tome d’« Emgann e skeud al loargann » (Bataille
au clair de lune) s’est déjà vendu à plus de 1.000 exemplaires. Le tome 2 est dans les bacs des mangastores, ou des librairies bretonnes. (Photo G.R.)
« Cequi me plaît dans les man gas ?», explique, sans lever la tête, un impassible lecteur lors d’une convention de fans de man gas, tenue récemment à Rennes: « Legraphisme, la diversité des histoires, le fait que ça se lise vite... tout ce qui fait le manga, quoi ». Comme lui, ils sont des mil liers dans le pays à être atteint du virus. D’abord très confidentielle, l’offre a explosé récemment pour aug menter de 500% en cinq ans et faire de la France le premier mar ché au monde en terme de chiffre d’affaires (460millions d’euros en 2005), derrière le Japon. En Bretagne, les enseignes spéciali sées fleurissent dans toutes les vil les, délaissant parfois la BD franco belge pour se recentrer exclusive ment sur le manga. Les éditeurs français ont flairé le bon coup et prennent, depuis quelques années, très au sérieux ces « ima ges dérisoires » (*). « En moyenne, on rentre 160 nou veaux titres chaque mois», apprendon dans l’échoppe « L’Es cale à mangas», à Brest. Une offre qui colle simplement à la demande. «Les lecteurs de man gas achètent deux ou trois titres... chaque semaine ».
De tout et pour tous Qui sont ces coureurs de Japon? Des jeunes hommes, bien sûr, atti rés par le « shonen » (*), mais aus si des jeunes filles séduites par le « shojo » (*). « Le manga est une forme de lecture qui plaît à tous les âges, et aussi bien aux filles qu’aux garçons», assure Guillau me Rivallain, vendeur du magasin Japanim, à Lorient. Un fan de la première heure. «Quand j’étais gosse, je ne voyais que du manga à la télé. J’ai grandi avec ces ima ges, plus qu’avec la BD francobel ge. Le manga est différent, son
lDans la librairie manga Japanim, à Lorient, Guillaume Rivallain voit défiler des cohortes de dévoreurs de mangas, de 7 à 77 ans, et des deux sexes. (Photo G.R.)
découpage est très cinématogra phique, il peut jouer avec les zooms, accélérations et les ralen tis. Tous les genres y sont repré sentés :le sport, la love story, l’hu mour, la quête initiatique du héros, la politique aussi... On trou ve vraiment de tout ».
Invasion de longue date De tout, et même quelques « hen taïs »(*). Les mangas violents et à caractère érotique, qui ont véhi culé une image déplorable du gen re à la fin des années 90, sont aujourd’hui devenus minoritaires.
Le manga a percé les frontières tri colores à la fin des années 80, avec notamment Akira, de Katsu hiro Otomo (chez Glénat). Mais l’invasion a commencé bien avant, dans les années 70 avec Goldorak, et, plus tard, Dragon Ball. Ces des sins animés ont joué le rôle du che val de Troie dans l’esprit d’une génération qui a grandi avec le générique de Récré A2 et du Club Dorothée.Aujourd’hui, les jeux vidéo dont le graphisme emprunte souvent au manga, pren nent le relais auprès des plus jeu nes.
Dernier ingrédient dans cette recet te du succès: le prix. Un manga s’achète environ 6¤, quand une BD « traditionnelle » coûte deux à trois fois plus. « C’est pas cher e en plus, ça sort rapidement contrairement à la bande dessinée occidentale qui a des délais beau coup trop longs», explique Jean Philippe, étudiant lorientais de 18 ans,qui possède déjà plu d’une centaine de mangas... L’in vasion ne fait peutêtre que com mencer.
* Lire lexique.
COSPLAY.DANS LA PEAU DE...Le phénomène cosplay fait des émules en Bretagne, autour notamment de Virgine Boivin, de l’association Breizh Cos « Uneforme d’art à part entière» play. Avec quelques amies, cette jeune femme parcourt conventions et salons en empruntant la défroque de personnages imaginaires, tirés des mangas ouVirginie Desforges est la «voix »années. Avis aux auteurs amateurs des mangas. IpPaï (pour « multituqui veulent nous rejoindre… de »), son émission de radio (1) est écoutée par tous les fans de manIl y a également toute un gas brestois. Virginie, qui se revendiculture qui se construit en que de la génération Récré A2, estmarge de la BD… une encyclopédie vivante du manLe manga a inspiré le jeu vidéo, les ga.amateurs de cosplay mais aussi le rock japonais. Le mouvemen Quelle est l’origine du manVisual Kei (la voie visuelle), n ga ?dans les années 80, lui doit beau Le manga est né après la Secondecoup. Le genre a été popularisé Guerre mondiale, en partie grâcepar des groupes comme XJapan. aux images de comics américainsIls osent des mélanges qu’on et de Disney, que les Américainsn’imagine pas ailleurs. Beaucoup des jeux vidéo. « On se met dans la peau du personnage avec les attitudes,ont emportées avec eux sur leurssont dans la provocation et jouent les phrases cultes… C’est une façon de se retrouver entre amateurs de mansur le côté androgyne des héros debases, au Japon. gas et de faire vivre les conventions. Il y a toute une génération qui se reconmanga.C’est Osamu Tezuka, auteur d’As naît aujourd’hui dans ces dessins ». Le cosplay est « un loisir qui a un peu detro Boy, qui est considéré comme mal à prendre en Bretagne », regrettetelle toutefois. (Photo DR)le père du manga. Il a révolutionnéQue répondezvous aux gens le genre grâce à son découpagequi pensent que les fans de cinématographique des plancheslVirginie Desforges anime une émission de radio sur le manga. Un art quimangas souffrent du syndro Lexiqueet en s’inspirant des certainestouche toutes les couches socioprofessionnelles au Japon. (Photo G.R.)?me de Peter Pan Animé :dessin animé japonais, souvent issu de l’adaptation d’un mancaractéristiques, comme les yeux,Il y a toujours cette image d’adoles ga version papier.par exemple, des personnages depeut différencier une BD japorée ?cent qui colle à la peau des ama Cosplay (Costume Player): déguisement qui représente un personnageDisney.naise d’une francobelge?Moi, je suis de la génération Récréteurs ayant dépassé la vingtaine. de manga ou de jeux vidéo.Quant à l’origine du mot manga,Tout y est différent : le sens de lecA2. Ce qui me plaisait dans le manOn ne s’y arrête pas. Au Japon, le Hentaï :manga érotique.manga touche toutes les couchesture, l’absence de couleurs… Ouga, c’est qu’il y avait une ouvertuelle vient de Katsushika Hokusai, Manga : peut se traduire comme « image dérisoire » ou « dessin libre ».re vers le monde des adultes qu’onsocioprofessionnelles. C’est aussiavec sa série d’estampes satiriencore la production japonaise qui Mangaka :auteur de mangas.fonctionne sur un mode de paruques, comprenant aussi du texte,un média de masse qui peut traiterne retrouvait pas dans les autres Otaku :LE fan. Un état qui n’est pas toujours très glorifiant: désignedes thèmes d’actualité. Moi, jappelées Hokusai manga, et imprition hebdomadaire. Par ailleurs, leanimations. Plus tard, à 18 ans, je aussi celui qui reste enfermé pour lire du manga, sans aucune vie sociavoulais même en faire monvois le manga comme une formemées à partir de 1814. On peut tramanga est moins bavard que la le.mais il a vite fallu se renbande dessinée francobelge, métier...d’art à part entière.duire le terme manga par « image Shonen :manga garçon privilégiant l’action, la sciencefiction…dérisoire » dans le sens où le mandre à l’évidence. Ça ne m’a pasmême s’il y a des exceptions. C’est Shojo :le pendant féminin du shonen, un manga plus romantique…ga a pour but principal le divertisune forme qui se regarde plusempêché de créer un fanzine (2),1. Le mardi, de 18h 30à sement du lecteur.qu’elle ne se lit.en 1998, qui existe toujours,:sur Fréquence Mutine19 h 30, même si on a considérablement103.8 FM Brest. Dossier réalisé par Gwen RastollDans la forme, qu’estce quiQu’estce qui vous y a attiralenti la parution ces dernières2. http://ippai.free.fr 6Le TéléDimanche 30 décembre 2007TOUTES
Voir icon more
Alternate Text