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Vivre à la campagne
ettravailler en ville
Les routes qui mènent vers les pôles économiques
régionaux sont, chaque matin et chaque soir, de
plus en plus encombrées. C’est que les
Bas-Normands qui ont choisi de s’éloigner de
leur travail pour privilégier un cadre de vie plus
vert, sont de plus en plus nombreux. Ce constat,
général en métropole, n’échappe pas à la région.
Il confirme l’élargissement de l’influence
économique des grandes villes.
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La Basse-Normandie entre villes et campagnes>>> >>>
Le bassin d’
De plus en plus de Bas-Normands Agon-
quittent quotidiennement Coutainville
leur commune de résidence pour
rallier leur lieu de travail
L'emploi est une composante capitale nationale. Le nombre de Bas-Nor-
• 5 communes de la structuration du territoire national, mands devant chaque jour quitter leur
notamment par les déplacements qu'il commune pour aller travailler a bondi• 6621 habitants
implique pour les actifs concernés. Or, de 276 500 en 1990 à 337 500 en 1999.• 2004 emplois
les logiques de localisation des Sont ainsi concernés par ces déplace-
• Dynamique démographique
hommes et des emplois, fort distinctes, ments quotidiens 62 % des actifs.
assez forte et régulière
contribuent à éloigner de plus en plus Par ailleurs, les distances parcourues
• Economie fortement lieu de résidence et lieu de travail. sont passées de 11,8 kilomètres en
résidentielle et touristique La région n'échappe pas à cette règle moyenne (et à vol d'oiseau) en 1990 à
• Faiblement autonome 13,2 kilomètres en 1999.
Ce phénomène constaté dans les années• Niveau d’équipement
quatre-vingt-dix poursuit le mouvementconcurrentiel : très bon
initié il y a une quarantaine d'années : lesnon concurrentiel : moyen
Bas-Normands tendent à s'installer desanté : bon
plus en plus loin des grands centreséducation : faible
urbains alors que l'activité économique
• 90 emplois pour 100 actifs
y demeure concentrée.résidents
• Accès aux équipements et à
l'emploi : rapide
Une extension des territoires Le bassin de
L’Aigle vivant à l’heure urbaine
La conséquence est double : les agglo-
mérations "grossissent", et leur aire
d'influence ne cesse de se déployer.
C'est ce que met en lumière le zonage• 59 communes
en aires urbaines de l'Insee, basé sur
• 31 418 habitants
les déplacements à caractère profes-
• 10 700 emplois sionnel.
• Déclin démographique assez Les pôles urbains sont depuis 1999 au
confirmé nombre de 15 en Basse-Normandie.
Honfleur et quatre communes qui l'en-• Economie fortement
tourent ont accédé à ce statut de pôlerésidentielle et industrielle
urbain au cours de la décennie quatre- ces villes-centre et de leur banlieue, le
• Autonome
vingt-dix. Ce nouveau venu rejoint les fait marquant est l'élargissement de
• Niveau d’équipement
14 autres pôles centrés sur L'Aigle, Alen- leur zone d'influence sur leur péri-
concurrentiel : très bon çon, Argentan, Avranches, Bayeux, phérie. En 1999, les quinze agglomé-
non concur Caen, Cherbourg, Coutances, Flers, rations de la région (plus celle de
santé : très bon Granville, Lisieux, Saint-Lô, Trouville- Nogent-le-Rotrou) rayonnent ainsi sur
éducation : bon sur-mer et Vire. Le nombre de 552 communes bas-normandes. Dans
• 92 emplois pour 100 actifs communes composant ces 15 agglo- chacune de ces communes, plus de
résidents mérations bas-normandes est passé de 40 % des actifs vont en effet chaque
74 en 1990 à 85 depuis 1999. Leur impor- jour travailler dans une agglomération• Accès aux équipements et à
l'emploi : rapide tance démographique a logiquement ou son immédiate périphérie. Elles
crû, d'un peu plus de 525 000 habitants composent ce que l’on appelle l’es-
en 1990 à près de 546 000 en 1999. pace périurbain. A titre de comparaison,
Mais plus que la "prise de poids" de cet espace ne comprenait en 1990 que
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La Basse-Normandie entre villes et campagnes
Croissance
du nombre de déplacements
domicile-travail
entre 1990-1999
+ 22 %
65% des Bas-Normands
vivent en 1999
dans une grande ville
ou dans son aire
d’influence contre
56 % en 1990>>>
Le bassin d’
Une influence urbaine continue d’est en ouest Argences
CHERBOURGBeaumont-Hague
Honfleur
Flamanville Valognes
TROUVILLE-SUR-MER • 12 communes
Carentan
Dives-sur-Mer • 9075 habitants
BAYEUX
Pont-l'Évêque • 2629 emplois
CAEN
Villers-Bocage
SAINT-LO LISIEUX • Dynamique démographique
COUTANCES
Torigni-sur-Vire assez forte et régulière
Saint-Pierre-sur-Dives
Villedieu-les-Poêles
Orbec • Economie plutôt industrielleCondé-sur-Noireau
VimoutiersGRANVILLE
VIRE et non monospécialiséeFalaise
FLERS L'AIGLE • DépendantARGENTANPontorson AVRANCHES
Mortain
La Ferté-Macé • Niveau d’équipement
SéesSaint-Hilaire- Domfront
du-Harcouët concurrentiel : faibleSaint-James Mortagne-au-Perche
ALENCON non concur
Le zonage en aires urbaines et en aires d'emploi de l'espace rural
santé : moyen
Pôle urbain NOGENT-LE-ROTROU
Couronne périurbaine éducation : faibleCommunes multipolarisées
Le TheilPôle d'emploi de l'espace rural © IGN - Insee 2004
Couronne de pôle d'emploi de l'espace rural • 70 emplois pour 100 actifsAutres communes de l'espace rural Source : Insee, recensement de la population 1999
résidents
413 communes. Cette croissance mentation de près de 34 % de la popu-
• Accès aux équipements et àextensive (par étalement géogra- lation vivant dans les couronnes péri-
l'emploi : assez rapidephique), mais également intensive urbaines pour atteindre 326 900
(dynamisme démographique à espace personnes en 1999.
constant), s'est traduite par une aug-
• Le zonage en aires urbaines (ZAU)
et en aires d’emploi de l’espace rural (ZAUER)
Pour étudier les villes et leur territoire d'influence, l'Insee a défini, sur la base des déplacements domicile-travail décla-
rés par les actifs lors du recensement de la population de 1999, un nouveau zonage : le zonage en aires urbaines
(ZAU). Ce zonage décline le territoire métropolitain en deux catégories, tout en s'attachant plus particulièrement à la
première : l'espace à dominante urbaine (formé par les pôles urbains, leur couronne périurbaine et les communes mul-
tipolarisées), et l'espace à dominante rurale, vu uniquement comme son complémentaire.
Afin de mieux saisir l'organisation territoriale due à l'emploi dans les zones rurales, une démarche similaire a été
menée sur l'espace à dominante rurale. Le zonage affiné qui en résulte a été nommé Zonage en aires urbaines et en
aires d'emploi de l'espace rural (ZAUER).
En détail, l'architecture du ZAUER s'établit ainsi :
L'espace à dominante urbaine est formé de l'ensemble des aires urbaines et des communes multipolarisées.
Aire urbaine : composée d'un pôle urbain et d'une couronne périurbaine ;
Pôle urbain : agglomération comptant 5 000 emplois ou plus et n'appartenant pas à la couronne périurbaine
d'un autre pôle urbain ;
Couronne périurbaine : ensemble des communes ou agglomérations dont 40 % ou plus des actifs résidents vont
travailler dans une autre commune de l'aire urbaine;
Communes multipolarisées : communes ou agglomérations situées hors des aires urbaines, dont au moins
40 % de la population résidente ayant un emploi travaille dans plusieurs aires urbaines, sans atteindre ce seuil avec
une seule d'entre elles, et qui forment avec elles un ensemble d'un même tenant.
L'espace à dominante rurale, complémentaire de l'espace à dominante urbaine, comprend :
Aire d'emploi de l'espace rural : composée d'un pôle d'emploi de l'espace rural et de sa couronne ;
Pôle d'emploi de l'espace rural : commune ou agglomération n'appartenant pas à l'espace à dominante urbaine
et offrant 1 500 emplois ou plus ;
Couronne d'un pôle d'emploi de l'espace rural : ensemble des communes ou agglomérations n'appartenant
pas à l'espace à dominante urbaine dont 40 % ou plus des actifs résidents vont travailler dans le reste de l'aire d'em-
ploi de l'espace rural ;
Autres communes de l'espace à dominante rurale : communes qui ne font pas partie des catégor