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Publié par
Publié le
01 mars 2006
Nombre de lectures
26
Licence :
Langue
Français
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LES CASINOS EN 2004/2005 : À LA CROISÉE DES CHEMINS
Après lexplosion du produit brut des jeux durant une « décennie en or » (1992-2001) et le
ralentissement constaté ces dernières années, la saison ludique est venue confirmer la double
hypothèse concernant lavenir du secteur : soit lenclenchement dune période de déclin, soit la
poursuite du développement, grâce à des efforts dattractivité des établissements de jeux.
Pour sa part, la tutelle administrative, tout en préservant ses obligations vis-à-vis de lordre
public, a anticipé les évolutions réglementaires nécessaires, pour permettre aux casinos de
sadapter aux nouvelles formes de la demande sociétale de jeu.
Les chiffres de la saison 2004/2005 :
La saison ludique qui vient de sachever aura, une nouvelle fois, apporté aux
opérateurs du secteur des casinos son lot de résultats susceptibles dalimenter leurs inquiétudes
pour lavenir de la profession. Pour les uns, le réflexe est de privilégier le court terme, en
sattachant aux seules machines à sous pour sassurer des résultats immédiats encore positifs ;
pour les autres, la situation est propice pour réfléchir à une évolution de leurs établissements de
jeux, en cherchant des solutions pour en améliorer lattractivité.
De fait, au 31 octobre 2005, date de clôture de la saison ludique 2004/2005, le
bilan statistique des résultats des casinos na jamais été aussi décevant depuis lautorisation des
machines à sous, la faible croissance encore constatée nétant due quà un effet structurel, celui de
laugmentation du parc de machines à sous.
A lissue de la saison ludique, le nombre de casinos ouverts au public était de 189.
Deux nouveaux établissements ont vu le jour en cours dannée, à Ribeauvillé
(Bas-Rhin, groupe Lucien Barrière) et à Port-la-Nouvelle (Aude, groupe Partouche). Un
établissement, celui des Eaux-Bonnes (Hautes-Pyrénées, groupe Tranchant) a par contre fermé ses
portes le 17 juillet 2005.
Trois créations supplémentaires sont programmées (les autorisations
ministérielles ont été accordées) : à Gujan-Mestras (Gironde, le 23 décembre), Bourbonne-les-
Bains (Haute-Marne) et Bussang (Vosges), le casino de Noirétable (Loire) ayant ouvert ses portes
le 29 novembre dernier.
Le produit brut réel des jeux (montant restant aux casinos déduction faite des
gains des joueurs, mais avant prélèvements fiscaux) sélève à 2 647 860 938 , en progression de
1,33 %par rapport à la saison 2003-2004 (lan dernier la hausse avait été de 2,60 %).
Le produit des jeux de table connaît à nouveau une baisse à 171 795 650 , soit
- 0,76 %, après une chute de - 4,56 % de lan dernier, et de - 12,38 % lannée précédente.
Les machines à sous poursuivent leur progression, mais à un rythme très ralenti :
2 476 065 288 , soit + 1,48 % (+ 3,15% lan dernier), surtout si lon prend en compte quau
31 octobre 2005, 18 787 machines à sous étaient exploitées, soit 1 278 appareils
supplémentaires (+ 7,30 %) par rapport à la même date en 2004.
1
Les appareils automatiques ont généré 93,51 % du produit réel des jeux contre
93,38 % en 2003/2004, et 92,88 % en 2002-2003. Leur rendement journalier moyen sétablit à
360 , contre 381 en 2003/2004 et 403 en 2002-2003, traduisant ainsi une certaine saturation
de la demande de jeu sur les « bandits manchots ».
Les meilleurs résultats sont obtenus par les établissements suivants :
-Enghien : 940 euros jour/machine
- euros 838Ajaccio :
- 633Aix-en-Provence : euros
- euros 597Saint-Pierre :
-Salies-du-Salat : 576 euros
- eurosSaint-Amand-les-Eaux : 574
Les plus faibles, par les casinos de :
- Luz-Saint-Sauveur : 35 euros jour/machine
- 40 eurosEaux-Bonnes :
- 91 eurosBagnères-de-Luchon :
-Vernet-les-Bains : 92 euros
- 96Bagnols-les-Bains : euros
A noter enfin que les prélèvements opérés, au titre de lannée 2004/2005, au
profit du budget de lÉtat, des comptes sociaux et des communes, représentent57,89 %du produit
brut des jeux.
Le classement des casinos :
Le casino dEnghien-les-Bains (groupe Lucien Barrière) arrive très nettement en
tête, grâce à son parc de machines à sous de 332 appareils qui participent pour 74,31 % au produit
brut global des jeux de létablissement, établi à 135,3 M. Le produit des jeux traditionnels
demeure, de très loin, le plus important des casinos français avec quelque 34,8 M.
La seconde place revient, comme lan dernier, au casino de La Tour de Salvagny
à Charbonnières (groupe Partouche), avec 71,2 M, et la troisième au casino dAix-en-Provence
(également 3èmelan dernier, groupe Partouche), avec 68 M.
Viennent ensuite les casinos dAmnéville (groupe Tranchant, 55,8M, 4ème),
Nice-Ruhl (groupe Lucien Barrière, 55,6M, 5ème), et Deauville (groupe Lucien Barrière, 54,1M,
6èmecasino de Divonne-les-Bains, cédé par le groupe Didot-Bottin au groupe Partouche le). Le
30 septembre dernier, 3èmeen 2002/2003, 6èmelan dernier, chute à la 10èmeplace.
Comme chaque année, les dernières places sont occupées par les casinos
récemment créés (ils ne peuvent obtenir des machines à sous quà lissue dune « année
probatoire »). Le casino de La Trinité (Morbihan) ferme la marche (190ème) avec un produit des
jeux de 32 936 , derrière celui de Port-la-Nouvelle (Aude, 47 807 ).
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Les groupes de casinos :
Les quatre groupes de casinos les plus importants possèdent 119 établissements
et réalisent un produit brut réel des jeux de 2 018 299 827 , soit 76,22 % de lactivité totale.
DU PBJ PART BRUTNOMBRE PRODUIT
GROUPES DE CASINOSDES JEUXTOTAL
PARTOUCHE 50 807 428 880 30,49 %
LUCIEN BARRIERE 31 751 670 895 28,39 %
MOLIFLOR 20 237 650 690 8,98 %
TRANCHANT 18 221 549 362 8,37 %
Avec lacquisition, fin septembre, outre du casino de Crans-Montana (Suisse),
des quatre établissements de jeux français (casinos de Divonne-les-Bains, Annemasse, Saint-
Julien-en-Genevois et Hauteville-Lompnes) du groupe Didot-Bottin, le groupe Partouche a
conservé sa position dominante hexagonale, face à son rival, le nouveau groupe Lucien Barrière.
Celui-ci lui avait ravi cette position, pendant plusieurs mois, après le
rapprochement des groupes Accor Casinos et groupe Barrière, intervenu au mois de décembre
2004.
A noter que les deux « poids lourds » du secteur des casinos français devront
céder prochainement, le premier un casino (sans doute Saint-Julien-en-Genevois), le second deux
(vraisemblablement ceux dHossegor et de Mandelieu), afin de respecter les injonctions de la
direction de la concurrence du ministère de léconomie, des finances et de lindustrie.
Sur les 190 casinos classés au 31 octobre 2005 (y compris le casino des Eaux-
Bonnes, fermé en juillet 2005) seulement 36 appartiennent à des exploitants indépendants et 35 à
des petits groupes indépendants ou familiaux.
* * *
Avec une hausse limitée à 1,33%,le produit brut des jeux de la saison
2004/2005 poursuit linfléchissement constaté ces trois dernières années(+ 2,60 % lan dernier,
après + 3,68 % et + 7,81 %), alors que sa croissance était habituellement à deux chiffres :
+ 10,78 % en 2001, + 12,34 % en 2000, + 11,33 % en 1999, + 16,66 % en 1998. Près dun casino
sur deux, sur les 188 déjà ouverts lan dernier, connaît une évolution négative de son produit brut
des jeux.
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Cette évolution, si elle peut inquiéter à juste titre les opérateurs casinotiers, ne
doit pas occulter la situation économique encore globalement très favorable du secteur des casinos
qui, aujourdhui, permet de dégager des résultats comptables nets inconnus dans la plupart des
autres segments économiques français. Si cette tendance devait perdurer, elle ne traduirait, tout au
plus, quune normalisation économique progressive du secteur des casinos par rapport aux autres
composantes de léconomie nationale.
Sur le plan capitalistique,la réaction des grands groupes de casinos a dabord