La régression où nous sommes aujourd’hui – cette guerre à la fois stupide et sordide contre « la psychanalyse » – porte aux yeux de tous, me semble-t-il, la passion de l’ignorance au pouvoir. Ce qui amène les parlementaires, pétris probablement de contradictions qu’ils ne voient pas, à donner raison à Lacan lorsqu’il disait que la politique, c’est l’inconscient.
L’ayant montré sur un terrain sensible il y a maintenant près de dix ans, je me demande s’il est possible de porter ce débat au coeur même du champ freudien. Ou bien si ce serait tellement réel que ce serait, de fait, impossible. Il est troublant, en effet, que ce déni de l’inconscient porté dans l’opinion au rang de « vérité » soit strictement contemporain d’une répétition génocidaire en Europe – répétition qui a fonctionné, cliniquement, exactement comme la répétition fonctionne dans l’existence ordinaire de n’importe quel sujet, avec toutes les variations explorées, un par un, par la clinique, avec ceux qui désirent savoir.
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