(Ecriten écoutant Miossec « Ici bas Ici même » et surtout « Qui nous aime ? »)
Et quand je serai vieille, mon dieu, de quoi aurai-je l’air ? C’est bête, c’est futile. Parfois, j’entrevois l’espace d’un courant d’air Une silhouette frêle. Qui s’occupe d’elle ?
Les gens vieux et solitaires on les traverse comme des fantômes.
Ils font partis des murs
Sont inscrit dans nos décors.
Gentilles carpes d’appartement
Ils bullent silencieusement.
Pourrai-je encore lever le nez au ciel pour te regarder ?
Pourrai-je encore passer ma main dans tes cheveux ?
Me prendras- tu dans tes bras ?
Verras-tu toutes nos années dans mes yeux aquarium ?
Me sentirai- je perdu au milieu des enfants ?
Deviendrai- je aphone
Au milieu de la toupie du monde ?
Aurai- je des rides qui t’encourageront toujours à continuer la route à deux ? Il te reste encore tant de chemins à zigzaguer et à rire Aurai-je un corps que tu enlaceras ? Ou sur lequel tu redessineras le Finistère ? Ferons-nous toujours les cons ? Est ce que l’envie s’en va ?
L’envol des années me fige comme un soleil Comme sij’arrivais au bout de la terre. Je suis sourde quand je ne vois pas ton oreille s’agiter.
Les gens secroisent, font demi-tour Tournent en rond Comme dans un manège en accéléré. Tous ensemble Ils se frôlent à peine.