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(Suite page 2)
Jean-Paul BETBEZE
Tél. +33 (0)1 43 23 45 12
jean-paul.betbeze@credit-agricole-sa.fr
Olivier BIZIMANA
Tél. +33 (0)1 43 23 67 55
olivier.bizimana@credit-agricole-sa.fr
Olivier ELUERE
Tél. +33 (0)1 43 23 65 57
olivier.eluere@credit-agricole-sa.fr
Internet : http://www.creditagricole.fr/Rubrique kiosque Eco
N° 68 – 20 août 2007
Crise financière : quel impact pour la France ?

L’aggravation de la crise du crédit, à partir du
« subprime » américain et les fortes turbulences des
marchés financiers qui en découlent vont avoir un
impact
négatif
sur
l’économie
mondiale,
européenne
(allemande
notamment),
et
donc
française. Il sera limité, sous réserve bien sûr que la
crise financière ne s’aggrave pas au cours des
prochaines semaines.

Le marché immobilier français est très différent
du marché immobilier américain et beaucoup
moins risqué. La crise du « subprime » et la
récession immobilière outre-Atlantique ne devraient
donc pas se propager au marché immobilier
français. La crise financière ne devrait pas avoir
d’impact notable sur ce secteur.

Un impact négatif sera néanmoins perceptible sur
la croissance française. Mais il restera faible et
principalement visible chez les entreprises : report de
certains plans d’investissement, moindre reconstitution
des stocks, prudence accrue en matière d’embauches.

Pour l’atténuer, il est donc nécessaire de
poursuivre la politique en cours, notamment le
soutien au logement, seul vrai contrepoids capable
d’empêcher une remontée du taux d’épargne.

Les chiffres de cadrage du budget (2,25 %)
restent possibles, mais ils supposent à la fois une
meilleure fin d’année et une révision en hausse, par
l’INSEE,
de
ses
chiffres
de
début
d’année.
Actuellement, avec la performance publiée du
premier semestre, la croissance française devrait
être aux alentours de 2 % en moyenne.
Immobilier en France : l’atterrissage en
douceur n’est pas remis en cause
Le choc financier actuel s’est déclenché sur de
nouvelles turbulences du crédit
subprime
américain
(
cf. ECO NEWS n° 63 du 30 juillet 2007
). L’immobilier
américain connaît depuis plusieurs mois une correction
baissière assez marquée (ventes de logements, mises en
chantier, prix), très nette sur le segment
subprime
,
perceptible sur des segments voisins.
Peut-on craindre un processus similaire en France, ou
un ébranlement du marché immobilier français
via
la
crise financière en cours ?
A priori
non. Le
soft landing
en cours devrait se poursuivre.
Les Etats-Unis, comme la France, ont connu un
boom
immobilier marqué sur la période 1997-2006, mais
avec des caractéristiques très différentes, tant sur la
nature de la demande que sur les règles en matière
d’octroi de crédit.
Variations des prix immobiliers aux
Etats-Unis et en France
-5
0
5
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20
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00
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06
07
US
France
source : NAR, FNAIM
%, a/a
Marché du crédit
: il n’existe pas de marché
subprime
en France et le contrôle du risque par les établissements
de crédit est fort. L’octroi d’un prêt habitat est
principalement déterminé selon la solvabilité de
l’emprunteur. Ses revenus doivent être réguliers et son
taux d’effort, c'est-à-dire la charge annuelle de
remboursement (principal et intérêts) ne doit pas
dépasser de beaucoup le tiers de son revenu. C’est là
une
différence
fondamentale
avec
les
marchés
mortgage
anglo-saxons. Le prêt y est principalement
accordé en fonction de la qualité et de la valeur du
bien, avec une grande variété de l’offre de crédit,
notamment en direction des clients « à risque ». Par
ailleurs, en France, les prêts habitat sont essentiellement
à taux fixe. Le marché du crédit est donc plus classique,
moins innovant certes, mais aussi moins risqué. Les
ratios de créances douteuses n’ont d’ailleurs jamais été
aussi bas.
Ratio CDL/crédits ménages
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4
5
6
7
8
93
94
95
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98
99
00
01
02
03
04
05
06
Créances douteuses et litigieuses/Crédits
Source : BdF, CA
%
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