N°71
Décembre
2010
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ISSN
1249-
2051
Section de Loire-Atlantique Fédération
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L’unité, certes, déposé le 16 décembre 2010 Dispensé de timbrage
mais pas uniquement pour communiquer
Nantes ROLLIN Le gouvernement, en faisant passer en force sa loi
POUR 44 libérale sur les retraites, n’a pas su gagner la bataille de
l’opinion. Il a pour lui le vernis législatif d’une majorité
parlementaire mais la brutalité dont il est coutumier le
fragilise dans une large partie de sa propre mouvance
idéologique. Pour autant, peut-on affirmer que le bloc
syndical à « gagné » le combat d’idées, même s’il a per-
du la bataille sociale en ne sachant aller au-delà
d’appels à manifestations réussies mais insuffi-
santes pour créer un rapport de forces ? Com-
muniquer n’est pas débattre. Prétendre que le
syndicalisme sort renforcé d’une défaite légi-
slative est une posture de communicant qui se
focalise sur la « cote d’amour » de l’instant.
C’est important, car le signal de confiance est
fort. Mais c’est insuffisant car le socle revendi-
catif n’est pas nourri par des revendications et
des aspirations partagées.
SOMMAIRE
C’est peu dire que la CFDT et FO n’ont pas les
mêmes mandats, les mêmes lectures. Mais il en va de p 1 Édito
p 2 Collège Jean Monnet même avec la CGT. Cette réforme est injuste certes.
p 3 Retraites
Mais si elle avait fait porter l’effort du financement sur p 6 CESR : élection du candidat du MEDEF
p 7 Éduc les entreprises (rêvons un peu) serait-elle devenue moins
p 8 Soirée Friot ; Stage Rom ; Comité Sami injuste, plus acceptable, alors que la volonté du patronat
et du gouvernement, et au-delà de toute la classe politi- Le débat sur les retraites ne peut et ne doit se limiter
que sociale libérale, veut en fait moderniser et réformer aux questions de la durée de cotisation, des bornes d’âge pour
pour en finir avec un modèle solidaire issu du conseil l’ouverture des droits. Il ne doit pas non plus se satisfaire
national de la résistance depuis plus de 60 ans ? d’approches crédules considérant la répartition comme a prio-
ri solidaire alors qu’elle s’avère aussi possi-
ble dans une approche capitaliste et spécula-
tive. Le débat sur l’essentiel n’a pas eu lieu :
veut-on préserver et conforter un système de
« sécurité sociale » ne dissociant pas les sa-
laires des pensions, interrogeant ce qu’est le
travail par rapport à l’emploi.
Cet indispensable débat populaire est resté
confidentiel. Les syndicats ne s’en sont pas
saisis assez, même les
Suite édito p 2
Suite de l’édito p 2 plus « à gauche ». Pour-
1
Suite de l’édito tant nous savons tous que le fond de la Nous devons être en capacité de débattre d’alternatives –
question est là. En prévoyant dans la loi syndicats, associations, partis politiques – pour construire
le rendez-vous systémique de 2013, en évoquant dès à une dynamique comparable à celle portée lors du traité
présent un nouveau palier de réforme en 2018, les constitutionnel européen. Soyons exigeants avec nous-
« réformateurs » ne s’y trompent pas. Au nom d’une ap- mêmes, interrogeons les véritables enjeux pour en déduire
proche financiarisée c’est le substrat même de l’ancien les stratégies d’action à adopter. Cela va bien au-delà de
modèle social français qu’il convient d’abattre. La logique satisfactions d’audimat qui, en tant que telles, ne sont que
est la même pour la sécurité sociale, la fonction publique mousses médiatiques et évanescentes alors que les vrais
et les services publics, les grandes fonctions collectives. décideurs jouent dans la durée, et à plusieurs coups d’a-
vance. La FSU de Loire-Atlantique estime que dès à
présent il faut préparer le rendez-vous de 2013 sur les re- En 2011 faut pas qu’on pionce. Bonnes fêtes en
traites sans s’illusionner sur une alternance de 2012 qui attendant.
doit elle aussi être nourrie par le débat public sur le fond. Didier Hude
Collège Jean Monnet de Vertou : vers la fermeture ?
Chronique d'une mort annoncée, mais refusée
Le 5 octobre dernier, le Conseil Général de Loire- Les membres du comité sollicitent une audience auprès du
Atlantique annonce que le collège Jean Monnet de Ver- Président du Conseil Général, Mr Mareschal, et un ren-
tou ne sera ni réhabilité, ni reconstruit : il doit fermer en dez-vous avec les députés Poignant et Raimbourg. Ils ap-
2015. Cette décision technocratique, brutale, prise sans pellent à une journée "collèges morts à Vertou" le lundi 6
aucune concertation avec les acteurs locaux, tourne le dos décembre et à un rassemblement à 14h, au CG44, au mo-
aux engagements réitérés de nombreuses années durant et ment où doit être votée l'extension du collège Lucie Au-
suscite une émotion très grande parmi les parents, les brac, qui entérinerait de facto la fermeture du collège Jean
personnels, les élèves ... Monnet. Le Snes-44 dépose un préavis de grève pour per-
mettre à ceux qui le souhaitent d'être présents ce jour-là Les collègues alertent les syndicats de l'Éducation Natio-
dans l'action. La FSU44 soutient ce mouvement. Elle ap-nale, dont la FSU, qui interpelle par courrier le président
pelle à lui donner un écho le plus large possible. du CG44, tant sur la forme (absence de débat et de
concertation) que sur le fond (défense de la continuité du En marge du rassemblement Mme Touchefeu reçoit une
service public sur tout le territoire). Elle sollicite et ob- délégation. Rencontre inutile, selon un participant, au
tient, le mercredi 17 novembre, une audience avec la cours de laquelle les collègues apprennent que selon le
vice-présidente du CG44 en charge des affaires scolaires, référentiel utilisé lors de sa conception le collège Lucie
Mme Catherine Touchefeu ... qui campe sur ses posi- Aubrac est prévu pour recevoir à terme (extension com-
tions. prise) ... 24 divisions (contre 16 actuellement - soit deux
de plus par niveau ) ! Déjà qu'ils avaient déjà du mal à Un comité de défense pour le maintien de deux collèges
imaginer la faisabilité de faire venir quatre classes supplé-publics de taille raisonnable sur le secteur de Vertou est
mentaires ... alors 8 ! créé - il rassemble les parents d'élèves des collèges de
Vertou et des écoles du secteur. Il est soutenu par les 3 Les collègues sont très déterminés et décidés à lutter pied
fédérations de parents d'élèves (FCPE, PEEP, LIPE), par à pied pour éviter l'issue qu'on leur promet. Ils ont par
les personnels