De plus en plus clair dans son accordement avec certaines thèses "extrême droite", Nicolas Sarkozy compte bien faire de ce 2nd tour des Présidentielles un combat idéologique. On l'avait déjà trouvé très agité lors de son premier meeting d'entre-deux tour en Touraine à Saint-Cyr-sur-Loire, ironisant sur les plantages des sondages, euphorique sur l'explication de la relativité de son échec… À Cernay en Alsace il en est devenu proche de la convulsion, se revendiquant par la bouche des autres (citations à l'appui) au point d'ériger aux contours de son univers d'illusoires adversaires. Lui seul à travers la France soudée ou saoulée par cet incessant discours s'en allant ou s'en revenant, n'osant la nommer tout en ayant adoptée, de cette extrême droite, la droite habituelle d'une partie de son discours dont maintenant ils veulent bien s'inspirer pour pouvoir continuer à fonctionner et encore perdurer. Là est peut-être aussi le signe prémonitoire de sa perte. Car si pour l'économique c'est plié, le bilan de Nicolas Sarkozy n'est pas à la hauteur de ses promesses et il n'est pas sûr qu'au plan idéologique l'Union pour la majorité présidentielle sortante récolte le même engouement pour son attirance prononcée vers des thèses qui, quoi qu'elle fasse, seront traduites par le passéisme qui les a construites. Même si il s'entête à promettre qu'il limite la casse, dans les faits, chronologiquement, c'est sur une impression mitigée que s'achève le quinquennat de Nicolas Sarkozy. La suite risque de devenir une torture pour les humanistes et les démocrates républicains qui espéraient de la hauteur dans cette seconde manche à élimination impartiale où maintenant il va devenir désespérant de constater qu'il bâtissent des discours en citant Laval et Pétain. Mais là est l'enjeu de cette descendance politiquement immuable qu'incarne l'extrême droite dans l'esprit des Français selon la vision et l'enseignement du sortant Sarkozy.