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e-Europe. La Société Européenne de l'Information’, Baslé, M., & Pénard, T., eds, Chapitre 5, pp. 155 – 181. Comportement de navigation des consommateurs sur Internet : comment pourrait-on stimuler les usages ? Fabrice Le Guel * CREREG – Université de Rennes 1
INTRODUCTION Si depuis 1994, la France a diminué son retard dans ladlo pDtiatoan  dCoIrntpe r(IneDt,C elle dem 1 eure encorees loin de certains voisins européens. Selon l’Internationa , 2001) , 33 % d ménages français possèdent un PC et 17 % d’entre eux ont accès à Internet. Il y a alors seulement 4 % de ces foyers qui ont effectué des achats à domicile, contre respectivement ; 42 %, 33 %, et 11 % pour l’Angleterre ; 35 %, 22 %, et 7 % pour l’Allemagne ; 57 %, 30 %, et 6% pour les Pays-Bas ; chiffres à comparer aux Etats-Unis, soient respectivement 53 %, 41 %, et 17 % 2 . Il est donc crucial pour la France de s’intégrer dans la dynamique des projets Européens visant à promouvoir la Société de l’Information. Le dernier plan en date à ce sujet est intitulé ‘plan d’action eEurope 2002’. Son initiative a débuté en décembre 1999, et l’échéance est portée à cette année. Ce plan avait pour objectifs ambitieux de mettre l’Europe en ligne et devenir l’économie de la connaisse la plus compétitive et la plus dynamique  (CEE, 2000). L’organisation en triptyque avait pour objectifs d’offrir un Internet moins cher, plus rapide et plus sûr (via une diminution des tarifs de communication, la généralisation de l’ADSL et une plus grande sécurisation des réseaux) ; d’investir dans les hommes et les compétences (notamment par la formation); et enfin de stimuler l’utilisation de l’Internet , en rétablissant la confiance du consommateur, facteur essentiel au développement du commerce électronique.  Dans ce sens, les outils proposés sont essentiellement juridiques, d’aucuns parlent alors de nouveaux systèmes de règlement des litiges . La question sur les autres moyens qui permettraient de stimuler les usages du réseau reste de mise ; la Commission et le Conseil devraient réfléchir aux moyens de promouvoir la confiance des consommateurs dans le commerce électronique. A cette notion de confiance, nous ajoutons immédiatement son corollaire ; l’incertitude. Le point focal de ce chapitre restera donc le suivant : devant les incertitudes existantes, de quelles manières pourrait-on stimuler l’utilisation d’Internet ? Pour répondre à cette question , nous devons identifier de prime abord les usages des individus sur Internet, sans faire l’erreur de nous cantonner uniquement aux comportements d’achat. Plus généralement, une première section s’intéressera à une question récurrente lorsque l’on parle d’usages sur Internet ; que mesure-t-on et comment le mesure-t-on ? Dès lors, malgré le fait qu’il y ait aujourd’hui trop peu d’utilisateurs de l’Internet, que peut-on dire de leurs comportements ? Ces derniers sont-ils conformes au monde tangible, ou spécifiques à un monde ‘numérique’ ? Des réponses seront apportées dans une seconde section, ce qui nous permettra d’aborder la question de la stimulation des usages, dans une section vespérale.
                                                                * In, Le Guel, F.,  (Mai 2002), ‘Comportement de navigation des consommateurs sur Internet : comment pourrait-on stimuler les usages ?’, in ‘e-Europe. La Société Européenne de l'Information’, Baslé, M., & Pénard, T., eds, Chapitre 5, pp. 155 – 181. 1  http://www.idc.com 2  Notons que la France n’est pas la seule retardataire, prenons l’exemple de l’Espagne où, selon les mêmes sources, seulement 17 % des ménages possèdent un PC, 12 % d’entre eux sont en ligne , et il reste 2 % des foyers qui ont déjà effectué des achats.
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