A la création d'une entreprise, l'optimisme est souvent un mauvais allié. Le créateur s'emballe. Les obstacles, il les balaie d'un revers de manche. Et le prévisionnel ? Une simple formalité, vite bâclé et vite dépassé ! Stop ! Le prévisionnel n'est pas qu'un simple bout de papier plein de chiffres, c'est la colonne vertébrale de toute entreprise. Il assoit les hypothèses, confronte le rêve optimiste à la réalité, donne au créateur la visibilité sur le long terme dont il a besoin pour tracer sa route.
Sans un bon prévisionnel, une entreprise n'a pas de guide ! Elle navigue en eaux troubles et coulera dès la première forte houle. Et si de toutes évidences un bon prévisionnel ne fait pas tout, il permet toutefois d'éviter les chausse-trapes grossières. En posant les besoins en fonds de roulement par exemple, mais aussi le minimum à rentrer pour ne pas perdre d'argent, le créateur sait où il va, et ce qu'il risque.
L'anticipation étant le maître mot, le prévisionnel tel un GPS, permet d'envisager le meilleur chemin à parcourir pour atteindre le but de la rentabilité. Il pose aussi les jalons et installe les étapes à franchir pour un développement serein.
Certes, le prévisionnel est souvent une projection idéale. Mais quand les écarts entre la réalité et la prévision sont trop importants, les chiffres d'origine sont là pour servir de référence et de garde-fou. Le créateur peut ainsi plus facilement réagir de façon appropriée, pour redresser la barre avant qu'il ne soit trop tard.
L'autre grande utilité d'un bon prévisionnel est qu'il instaure le sérieux sur la démarche de création. Chaque chiffre étant pensé et justifié, défendable et défendu, face à des institutionnels, il apporte de la crédibilité au projet.