Le 26e Sila a été inauguré, hier, par Aïmene Benabderrahmane61 pays au rendez-vous d'algerDe Salim Benalia le 26/10/2023 à 00 : 00 Les consciences ne seront que plus aiguisées face au drame palestinien. Face à la Nakbaqui seperpétue.
Plus de 1 283 maisons d'édition en provenance de 61 pays sont présentes à la 26e édition du Salon international du livre d'Alger (Sila) qui se poursuit à la Société algérienne des foires et exportations (Safex) jusqu'au 4 novembre prochain. C'est parti donc
pour l'évènement littéraire de l'année, avec à la clé un riche programme fait de conférences, d'ateliers, en sus de laprésentation des dernièrespublications littéraires, scientifiques et autres. L'Afrique est l'invité d'honneur de cette manifestation qui bat, cette année, tous les records de participation, et, où, l'on retrouve 267 éditeurs algériens, 625 de diverses nationalités, et 391 venant de pays arabes, représentant ainsi plus d'une soixantaine de nations, dont 18 sont africaines. Ils sont répartis sur une surface dépassant les 20 mille mètres carrés, une superficie qui place le Sila parmi « les plus grands salons au monde et le propulse au premier rang des salons arabes, africains et méditerranéens en termes de participation, de demandes et de ventes», selon son commissaire, Mohammed Iguerb. Autant direque les visiteurs de ce carrefour pour les auteurs et les lecteurs est synonyme de véritable festin littéraire. En sus de l'expositionproprement dite, les amoureux du livrepourront doncprétendre à unequarantaine d'activités culturelles et littéraires, entre séminaires, rencontres sur l'histoire et lepatrimoine, la numérisation et des ventes-dédicaces. Ils auront surtout la possibilité d'approcher des personnalités littéraires et intellectuelles de renom, et d'échanger directement avec elles.Parmi les personnalités conviées à encadrer cette noria d'activités culturelles et littéraires, figurent les Algériens, Rachid Boudjedra, Waciny Laredj, Maissa Bey et Habib Sayah, Calixthe Beyala du Cameroun, Tierno Monenembo de Guinée et Fatoumata Keita du Mali. Le salon accueille également Ibrahim Nasrallah et Yahia Yakhlef de Palestine, Majdoub Al-Aidaros du Soudan, Ahmed Al-Jawa de Tunisie, Nabil Suleiman de Syrie, Ayman Al-Atoum de Jordanie, enplus de Todd Shepard des États-Unis d'Amérique, Veronica Gonzalez Laporte du Mexique et Ilan McAteer de Grande-Bretagne.Le numérique estparticulièrement à l'ordre dujour lors de ce 26e Sila. En effet, aux côtés de la focalisation africaine, le Salon international du Livre d'Alger,propose un Pôle Édition numérique, un thème d'actualité déjà évoqué par le passé, mais qui, cette année, prend une importance particulière. Objectif premier : réunir dans le même espace les professionnels du livre et ceux de l'informatique, du numérique et du digital. Un thème qui s'imposait aussi au regard du processus de numérisation engagé dans tous les domaines d'activité dupays à l'initiative duprésident de la République, Abdelmadjid Tebboune. L'espace numérique de ce 26e Sila accueille de nombreux séminaires qui se poursuivront jusqu'au 2 novembre,
avec des thématiques sur, « Le livre et la numérisation », « Pratiquer l'écriture numérique », «La numérisation au service de l'édition» et «Le marketingdu livre électronique, expériences et paris». Notons ici que YouScribe, la plus grande bibliothèque numérique dévoilera sa stratégie en Algérie, tout en posant un regard sur le secteur du livre et de l'édition et ses perspectives de développement en Algérie et en Afrique. L’objectif ? Accélérer la démocratisation de la lecture et à la culture pour tous. En outre, « Les horizons de la critique arabe », «Le roman arabe, entre localité et Universalité», «Comment lit-on Malek Bennabi aujourd'hui?», organisé à l'occasion du cinquantenaire de la disparition de ce penseur, sont autant de thématiquesqui seront développées lors de différents colloques enprésence d'invités, étudiants universitaires, chercheurs et intellectuels d'Algérie, de Malaisie, de Jordanie, d'Égypte et du Qatar entre autres. Enplus, et comme de coutume, les visiteurs ont, désormais, l'opportunité de découvrir dejeunes romanciers etpoètes talentueuxqui commencent à rayonner àpartir de toutes les régions dupays. C'est solidaire avec lepeuple martyr de Palestine que le 26e Sila ouvre finalement ses portes, aujourd'hui, à Alger. C'est que la plume est plus forte que l'épée. Sachant qu’«Une heure de lecture est le souverain remède contre les dégoûts de la vie» (Montesquieu), les consciences ne seront que plus aiguisées face au drame palestinien. Face à la Nakba qui se perpétue.