Si c'est la première fois qu'il agresse, et si cette attitude est en rapport avec une situation nouvelle (nouveau chat, déménagement, personne inconnue...), éloignez votre chat de ce qui le stresse et le rend anxieux. Au mieux, placez-le pendant une heure dans un endroit calme, avec un peu de nourriture, de l'eau et sa litière, le temps qu'il retrouve son calme.
Si ce n'est pas la première fois que votre chat est agressif, faites le point sur les circonstances qui génèrent chez lui de l'anxiété, et donc de l'agressivité. En voici quelques unes, parmi les plus courantes : - la faim, qui constitue un facteur de stress indéniable. Donnez à manger souvent à votre chat, ou laissez-lui des croquettes à volonté.
- les conflits, qui augmentent l'anxiété et donc aggravent les troubles du comportement. Votre chat ressent très bien si l'ambiance générale est tendue. Si vous avez tendance à crier, ou à le réprimander souvent, tentez déjà d'être vous-même plus calme, vous constaterez inévitablement un apaisement aussi chez votre chat.
- un déménagement, des changements de meubles, la rénovation d'un appartement, qui sont autant de circonstances qui perturbent l'équilibre émotionnel d'un chat. En perdant ses repères olfactifs, il devient anxieux. L'utilisation de phéromones (Feliway®) l'aide à se « réinstaller » dans son « nouveau » territoire.
- au- delà de ces premières causes, si vous identifiez précisément celles qui entraînent de l'agressivité chez votre chat, essayez bien sûr au maximum de les éviter.
Remarque : Vous pouvez administrer à votre chat en première intention des compléments alimentaires apaisants tels que l'Antixane®, du Zylkène® ou des croquettes Calm® de Royal canin® (riches en alphacasozépine, une protéine de lait).
Si l'agressivité de votre chat a toujours existé et/ou que les premiers gestes évoqués ci-dessus n'ont induit aucun changement notable, vous devez consulter un vétérinaire comportementaliste. Il analysera avec vous la situation pour trouver la cause exacte de cette agressivité et prescrira à votre compagnon un traitement adapté pour l'aider à mieux vivre avec vous, donc à être moins agressif : un complément alimentaire ou/et des phéronomes apaisantes Feliway® dans un premier temps, puis si nécessaire des psychotropes : la fluoxétine (Reconcile®), en particulier si l'agressivité de votre chat se double d'hyperactivité, de boulimie ou d'autoagressions, la sélégiline (Selgian®) ou la clomipramine (Clomicalm®) surtout s'il est peureux.
Du point de vue de la proie, la prédation est évidemment perçue comme une agression. Toutefois, selon les éthologues, on ne peut pas parler « d'agression de prédation » puisque la notion d'agression implique que les protagonistes soient en interaction et communiquent avant de se battre, par des modifications de postures et des vocalisations. Or, lors d'un comportement de prédation, le prédateur ne cherche en rien à communiquer avec sa proie dans la mesure où il doit la surprendre pour l'attraper plus facilement, la tuer et la manger. Si la proie résiste et se bat avec lui, c'est pour se défendre, non pour communiquer. Le terme est cependant utilisé largement par les vétérinaires pour désigner ce type d'agressions.
Extraits tirés de l'excellent ouvrage : « Le comportement du chat de A à Z, comprendre et agir ». De A comme Affection ou Agressivité, à V comme Vieillir ou Voyager, en passant par Fugues, Griffades, Maternage ou Sommeil, l'auteur parcourt en 240 mots clés les différents comportements auxquel les tout propriétaire de chat peut être confronté au quotidien. Pour chaque comportement sont expliquées les causes et comment agir. Une douzaine de « cas pratiques » enrichissent l'ensemble, comme autant d'exemples vécus dont on peut s'inspirer. Un dictionnaire d'un genre nouveau qui séduira tous les amoureux des chats, par Valérie Dramard, docteur vétérinaire et comportementaliste, aux éditions Ulmer, 18,25 €.