Ça roule pour Peugeot !

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03 mai 2011

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Français

Ça roule pour Peugeot ! L'adage veut que les grandes équipes ne meurent jamais. La réalité n'a pas attendu longtemps avant de le contredire. Le cas de Peugeot porte en lui toute une symbolique. Il y a trois ans, la plus grande équipe de l'histoire du cyclisme s'est éteinte. Dans l'indifférence générale.

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03 mai 2011

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Ça roule pour Peugeot !

L'adage veut que les grandes équipes ne meurent jamais. La réalité n'a pas attendu longtemps avant de le contredire. Le cas de Peugeot porte en lui toute une symbolique. Il y a trois ans, la plus grande équipe de l'histoire du cyclisme s'est éteinte. Dans l'indifférence générale. Il est vrai qu'elle avait troqué son nom, devenu Crédit Agricole, son maillot, et que son prestige s'était peu à peu évaporé, mais l'héritage, lui, avait survécu. Il avait été transmis au fil des étapes de l'évolution de l'équipe Z (1987-1992), Gan (1993-juillet 1998) et enfin le Crédit Agricole (août 1998-2008) ont entretenu la légende. Une légende qui naît au tournant du XXème siècle. Le cyclisme n'en est qu'à ses balbutiements. Déjà, Peugeot investit cette nouvelle discipline. Pour une raison simple : elle concerne son coeur de métier. De ses usines sortira le grand-bi, ce vélo à la roue avant démesurée et passé depuis à la postérité. Avant de devenir l'un des groupes fondateurs du cyclisme, les Cycles Peugeot sont l'une des plus grandes réussites de l'industrie française. Le monde professionnel lui tend les bras. Peugeot est le seul sponsor à avoir équipé des coureurs professionnels avant de devenir une formation à part entière. En tant qu'équipementier, il totalisera quelques succès de prestige, Paris-Roubaix et le Tour notamment. Dès le début du siècle et les prémices du cyclisme, Peugeot fait donc partie intégrante du paysage cycliste. Une réussite qui ne se démentira pas au fil des années . "J'étais le meilleur amateur français en 70 et je pensais passer pro, détaille Yves Hezard, coureur au sein de l'équipe entre 1977 et 1980. J'ai rencontré Gaston Plaud qui ne m'a pas fait signer de contrat. Stablinski était en embuscade, il en a profité... Plus tard, j'ai rejoint l'équipe. Elle était impressionnante avec beaucoup de bons coureurs et la structure était très importante pour l'époque". L'entreprise familiale réussira même le tour de force d'avoir deux équipes au même moment sur le circuit professionnel. Puis, l'entité ne fera qu'une avant de disparaître, du moins sur le Tour, derrière la nouvelle formule par équipes nationales. Ce ne sera qu'une éclipse. La firme resurgit

en 1963 grâce à un coup de maître : un maillot à damier. Cette astuce vestimentaire assurera une publicité monstre à la marque. Plusieurs décennies plus tard, il est encore dans toutes les mémoires. "Ce maillot était légendaire, relate Philippe Louviot, qui a couru successivement pour Peugeot (85-86) et Z (87-89). On le voyait partout, dans les magazines, à la télé sur les routes... Alors quand je l'ai porté pour la première fois, j'étais assez fier. On m'a dit : 'tu rentres chez Peugeot ? C'est bon tu vas être un fonctionnaire du vélo. Dans cette équipe tu ne risques rien, c'est du solide'". Ces coureurs, qui comme Louviot ont porté ce paletot, s'appelaient les lionceaux. Ils ont régné sur le vélo d'une main de maître. Hippolyte Aucouturier, Bernard Thévenet, Eddy Merckx, Tom Simpson ou encore Gilbert Duclos-Lassalle ont tous à un moment ou à un autre enrichi le palmarès de Peugeot. Un palmarès qui fait de l'équipe française la plus titrée de l'histoire devant Alcyon et Bianchi.

L'équipe française la plus titrée de l'histoire

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