Avec l'Egypte, France 2 veut tacler le football de TF1 Longtemps habitué aux programmations tardives, le documentaire a su depuis quelques années conquérir un large public télévisuel grâce au genre de la docu-fiction. C'est de la volonté de mêler la véracité des ressources documentaires à l'émotion des reconstitutions qu'est né ce nouveau type de films, et deux ans après son lancement, la formule continue de plaire. France 2, la première, a fait le pari d'une programmation en prime time avec Le dernier jour de Pompéi, docu-fiction anglais diffusé tout d'abord par la BBC1. Séduits par cette nouvelle approche de l'Histoire, les Français étaient, le 22 février 2004, près de neuf millions (32,5% de part de marché) devant leur petit écran pour vivre au plus près les funestes répercussions de l'éruption du Vésuve. Ils ont ainsi permis au service public de dominer la soirée en terme d'audience, puisque le film de TF1, A l'aube du sixième jour, n'a rassemblé « que » 7,6 millions de téléspectateurs. Depuis, toutes les chaînes hertziennes ont ponctuellement ouvert leur grille aux docu-fictions, avec une prédilection pour les sujets d'Histoire antique ou contemporaine. TF1 a notamment mis l'accent sur les célébrations de la Seconde Guerre Mondiale avec Auschwitz, 3 millions de téléspectateurs pour chacune des deux parties programmées en deuxième partie de soirée, et Hiroshima, vu le 4 août 2005 par 7 millions de personnes pour 37% de part de marché.
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