Mémoires de l'Académie des sciences, belles-lettres et arts de Lyon, SérieIII, t. 8, 1905Étienne-Félix BerliouxLe Tibet et le champ géographique du boudhismeLe Tibet et le champ géographique du boudhismeLes entreprises actuelles des Anglais et des Russes dans le Tibet, le principal foyerdu Boudhisme, fournissent une occasion de jeter un coup d’œil, non seulement surle Tibet, mais sur tout le champ géographique où cette croyance s’est répandue.Ce champ est très vaste, le Boudhisme est la croyance qui a compté ou atteint lesfoules les plus nombreuses dans cet Extrême-Orient, qui s’agite à l’âge actuel sousl’impulsion partie de l’Occident.Quant à cette doctrine elle-même, il suffira d’en dire quelques mots. Elle est partiede Bénarès, la grande ville de la vallée du Gange qui est aussi le foyer central duBrahmisme. Elle a eu pour principal auteur Çakya Mouni, plus connu sous le nomde Boudha, qui signifie savant. C’est de là que vient le nom du Boudhisme.Il nie les castes établies par le Brahmisme. Il enseigne que l’homme, après la mort,arrive au bien suprême, s’il a observé cet enseignement, et qu’il doit subir une sériede transmigrations avant de l’atteindre, s’il l’a mal pratiqué. Le Brahmisme, dont ladoctrine est plus complexe et dont cette affirmation des castes est la marquesociale la plus facile à distinguer, n’est pas sorti de l’Inde.Le Boudhisme, au contraire, a été propagé au loin par les disciples de ÇakyaMouni, les lamas ou bonzes. Et ces ...
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