Lorsqu'on a appris, en 2001, que du maïs génétiquement modifié s'était propagé parmi les espèces de maïs indigène dans les vallées des régions montagneuses qui entourent la ville mexicaine d'Oaxaca, la controverse et le débat bien connus sur les produits agricoles génétiquement modifiés, ou transgéniques, ont soudain pris racine au Mexique. Depuis, des essais commandés par le gouvernement du Mexique ont confirmé l'apparition de matériel transgénique dans les champs de maïs de la région de la Sierra Norte et ailleurs. Les paysans de ces régions, comme biens d'autres gens, savent que les plantes à pollinisation libre telles que le maïs s'échangent facilement du matériel génétique; ils étaient donc naturellement préoccupés par les effets de la propagation de gènes issus de la biotechnologie dans leur coin de pays. Ces transgènes étaient-ils sûrs? Quels effets leur dissémination dans les variétés locales de maïs (et, peut-être, dans les espèces sauvages apparentées) risquait-elle d'avoir sur la riche diversité génétique du Mexique, de même que sur cette céréale vivrière d'une importance mondiale? En 2002, des membres de la société civile mexicaine, des organisations internationales et, en particulier, des groupes autochtones et des groupes de paysans de l'État d'Oaxaca ont demandé au Secrétariat de la CCE d'entreprendre une étude indépendante en vue d'établir les faits. Ayant à l'esprit l'environnement exceptionnel que partagent les trois pays nord-américains, nous avons accepté de mener une étude et de présenter un rapport sur cette question en vertu de l'article 13 de l'Accord nord-américain de coopération dans le domaine de l'environnement. Cet article permet au Secrétariat de présenter occasionnellement des rapports sur des questions environnementales importantes au Conseil de la CCE, composé du ministre fédéral de l'Environnement (ou du représentant de rang équivalent) de chacun des trois pays.
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