La "règle du double effet" Quelques lignes pour présenter un concept difficile lundi 12 janvier 2009 par Michel La règle du double effet est l’un des points sensibles du débat sur l’euthanasie. De plus en plus on voit apparaître dans le processus de prise de décision médicale la notion de "discussion bénéfice/risque". Les médecins sont en effet amenés de manière non rare à adopter des stratégies risquées. Et il existe une règle qui impose de proportionner le risque pris au bénéfice escompté [1]. Mais comment se pose la question du rapport bénéfice/risque chez le sujet en fin de vie ? Comment éviter de dire : "Au point où en sont les choses, peu importe les risques" ? QU’EST-CE QUE LA RÈGLE DU DOUBLE EFFET ? Tous les actes de soins ont des avantages et des inconvénients : il y a une efficacité, mais il y a des effets secondaires (ne serait-ce que le risque de surdosage). La raison en est simple : un médicament est une substance qui modifie le fonctionnement actuel de l’organisme : c’est lé définition même de l’efficacité ; il s’ensuit que le risque de dépasser le but est toujours présent, et qu’il n’est jamais possible de calculer ce risque avec une telle précision qu’il deviendrait nul. Un traitement sans effets secondaires est un traitement sans effet. Les "traitements légers" ne sont que légèrement efficaces. Le principe fondamental de l’activité médicale est connu de tous : Primum non nocere, d’abord ne pas nuire.
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