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Français

Hamit BOZARSLAN
POLITIQUE ETRANGERE 1/2003
La Turquie : puissance régionale et forteresse assiégée ?
La crise irakienne place la Turquie devant un dilemme. Il lui faut montrer son soutien aux Etats-Unis, dont elle est l’un des principaux alliés, et à l’Occident, dont elle espère se rapprocher encore en rejoignant l’Union européenne. Mais elle redoute fortement que la guerre menée contre Saddam Hussein et son régime ne remette en cause les structures étatiques et les frontières nées de la Première Guerre mondiale, en particulier en donnant aux Kurdes la possibilité de créer leur propre Etat souverain. Le nouveau gouvernement turc, issu de la mouvance nationale islamiste, doit donc naviguer entre plusieurs écueils, d’autant que tout laisse à penser que la tendance nationaliste en Turquie, qui s’exprime par un discours de plus en plus anti-occidental, voire « eurasiste » militant, dispose de positions solides dans l’armée et l’establishment civil.
Politique étrangère
u commencement de cette année, la politique turque par rap-A port à la crise irakienne était porteuse de signaux contradic-toires. Ainsi, tout en autorisant les Etats-Unis, après plusieurs semaines d’hésitation, à inspecter les bases aériennes américaines ou turco-américaines sur le sol turc, le gouvernement envoyait à Bagdad son ministre du Tourisme, Kürsat Tüzmen, accompagné d’une délé-gation de 300 hommes d’affaires. Toujours en ce début d’année 2003, la presse faisait état du positionnement de quelque 12 000 soldats turcs dans le nord de l’Irak, région placée sous le contrôle des Kurdes.
Ces contradictions trouvent également un écho dans les médias du pays. Alors que certains éditorialistes les interprètent comme un signe d’encouragement pour le camp anti-américain, d’autres les présentent comme une preuve de l’aveuglement d’Ankara. La déclaration de
Hamit Bozarslan est chercheur à l’Institut d’études de l’Islam et des sociétés du monde musulman, à l’Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS).
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