Voeux diocèse
2
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Français
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2013
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LES VŒUX janvier 2013 Maison Saint Sixte REIMS Père Jordan, au seuil de cette nouvelle année, un peu revigoré par un bon bol d’air d’Alsace, et les réflexions du Père Rigal dans son livre « Une foi en transhumance » ainsi le beau parcours que Michel Morlet nous a fait faire du cycle d’Elie (1), je vous présente tous les vœux de notre diocèse, pour une année apostolique féconde et pleine d’espérance. Faire le plein d’espérance, notre région, avec toute l’Europe, en a bien besoin. La montée de la misère des plus pauvres, l’écroulement de la dernière entreprise d’importance de Revin et toutes les incertitudes de la vie économiques sociales et associatives dans le diocèse, les problèmes lourds et préoccupants de l’école, de l’université et de l’hôpital, le sous-emplois massif des jeunes, sont autant d’appels à faire vraiment de notre Eglise un lieu de rencontre, d’accueil et de partage où une parole d’espérance puisse s’élaborer, se vivre et se publier. Diaconia, l’année de la foi, la nouvelle évangélisation, l’appel aux ministères ordonnés, voici quatre axes que nous aurons à vivre en complémentarité dans cette nouvelle année apostolique. Que ce soit en paroisse, en mouvement, en services d’Eglise ou dans les communautés nouvelles, tous nous avons à approfondir ces quatre pistes, pour accueillir l’appel de l’Esprit aux Eglises d’aujourd’hui.
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LES VŒUX janvier 2013 Maison Saint Sixte REIMS Père Jordan, au seuil de cette nouvelle année, un peu revigoré par un bon bol d’air d’Alsace, et les réflexions du Père Rigal dans son livre «Une foi en transhumance» ainsi le beau parcours que Michel Morlet nous a fait faire du cycle d’Elie (1), je vous présente tous les vœux de notre diocèse, pour une année apostolique féconde et pleine d’espérance. Fairele plein d’espérance, notre région, avec toute l’Europe, en a bien besoin. La montée de la misère des plus pauvres, l’écroulement de la dernière entreprise d’importance de Revin et toutes les incertitudes de la vie économiquessociales et associatives dans le diocèse, les problèmes lourds et préoccupants de l’école, de l’université et de l’hôpital, le sousemplois massif des jeunes, sont autant d’appels à faire vraiment de notre Eglise un lieu de rencontre, d’accueil et de partage où une parole d’espérance puisse s’élaborer, se vivre et se publier. Diaconia,l’année de la foi, la nouvelle évangélisation, l’appel aux ministères ordonnés, voici quatre axes que nous aurons à vivre en complémentarité dans cette nouvelle année apostolique. Que ce soit en paroisse, en mouvement, en services d’Eglise ou dans les communautés nouvelles, tous nous avons à approfondir ces quatre pistes, pour accueillir l’appel de l’Esprit aux Eglises d’aujourd’hui. Alors,biensûr, nous prêtres et diacres qui sommes ordonnés pour seconder notre évêque dans son service de l’Eglise qui est à Reims, nous mesurons bien nos limites (trop vieux, pas assez nombreux, pas assez doués, dépassés par une vie qui se transforme trop vite, pas assez saints, sûrement!…). Et nous pourrions désespérer d’arriver à tout faire pour que nos communautés progressent sur les chemins de l’Evangile! Mais voilà: il ne s’agit pas d’abord de faire, mais d’être. Etre quoi? Etre profondément enraciné dans le Christ de l’Evangile :Pas un Christ de puissance prétendant tout régenter, mais le Christ serviteur du Père et qui s’est fait aussi Serviteur de l’humanité, dans l’amour de ses frères. Ainsinotre Eglise n’atelle pas à rêver de dominer, mais de servir. Servir une authentique croissance humaine dans le dialogue avec ce que les hommes d’aujourd’hui ont de meilleur. A Rome, en 1962, alors que le concile venait juste de commencer, le Père Congar disait à un groupe d’évêques: «Pour l’homme de ce siècle, ce n’est pas d’un merveilleux hagiographique ni d’un éclat du cérémonial que viendra l’attrait pour l’Eglise; mais beaucoup plus de ce qu’il trouvera en elle la vérité du rapport spirituel de communion avec les autres, sur la base d’une authentique et exigeante attitude évangélique de foi vivante, d’obéissance intérieure, de prière vraie, d’amour et de service. Les phares que la main de Dieu a allumés au seuil du XXème siècle, s’appellent Thérèse de Lisieux, Charles de Foucauld, les Petits Frères et les Petites Sœurs, leurs analogues de Taizé…Notre siècle de nonreligion est aussi un siècle d’étonnant renouveau évangélique. Il veut la vérité, l’authenticité, la simplicité de l’Evangile et, dans ces conditions, il en accueille assez généreusement les exigences. Nous n’éblouirons plus avec du rouge et du doré, des blasons et des titres en« issime ».Nous sommes acculés à vivre et à présenter la vérité de ce que nous professons, de croire et d’aimer de tout notre cœur. Qui s’en plaindrait ? » Cetteréflexion d’un de nos grands compatriotes, ne gardetelle toute son actualité, 50 ans après avoir été émise ? C’est, en tout cas, à cette vision de l’Eglise et de ses membres que vont tous mes vœux pour cette nouvelle année. En Alsace, nous venons de travailler avec le livre de Jean Rigal paru en 2009: «Une foi en transhumance »: Il nous appelle à la même
conversion : « La communauté ecclésiale est appelée à passer d’une Eglise rivale à une Eglise partenaire, d’une Eglise puissante à une Eglise de la relation… C’est une conversion toujours à poursuivre et dont il importe de vérifier les applications concrètes. » A nous tous de jouer, aujourd’hui, pour qu’elle remplisse sa mission ! AbbéPhilippe LANG(2). (1)C’est le thème d’une session que des prêtres du diocèse ont suivie en ce mois de janvier 2013 (2)Le Père Philippe Lang est prêtre au service de la paroisse St Remi, St Maurice, St Laurent de Reims ainsi que de la Mission ouvrière.
