Gambara nouvelle Honoré de Balzac Victor Sossou ma bibliothèque idéale Gambara est une nouvelle d’Honoré de Balzac, parue en 1837 dans la Revue et gazette musicale de Paris à la demande de Maurice Schlesinger, éditeur de musique originaire de Berlin. À l’époque de la rédaction, le romancier se rendait, chaque semaine, au Théâtre des Italiens dans la loge des Guidoboni-Visconti, amis italiens qui lui avaient fait découvrir la Scala de Milan et les merveilles de Venise en l’envoyant régler certaines affaires pour eux. Le texte fut édité en volume, avec le Cabinet des Antiques, aux éditions Souverain en 1839, avant de prendre place dans l’édition Furne de 1846, dans les Études philosophiques, à la suite de Massimilla Doni, nouvelle écrite elle aussi alors que Balzac revenait d'Italie, très impressionné par cette « mère des arts » comme il surnomme ce pays. On retrouve dans cette œuvre la formidable intuition artistique que l’auteur de la Comédie humaine a déjà développée dans le Chef- d'œuvre inconnu, la Bourse, sa façon d’endosser les habits d’un peintre, de fouiller l’âme et les méandres de la pensée d’un sculpteur dans Sarrasine. Avec Gambara, Balzac aborde le monde musical à travers le personnage d’un facteur d’instrument devenu compositeur de musique fou. On a l’impression que l’auteur a tout compris de la composition d’une œuvre, que le musicien, c’est lui. Il fait dire à Gambara : La musique est tout à la fois une science et un art.
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