Des risques réels
Les catastrophes naturelles, c'est toujours pour les autres. Certes, les Français constatent plus les drames, tempêtes, ouragans ou tsunamis à la télévision que chez eux. Cependant, rappelez-vous, voici un peu plus de 1 an, dans la nuit du 27 au 28 février 2010 très exactement, Xynthia se déchaîne sur l'ouest de la France. La tempête, d'une rare violence, a laissé derrière elle 47 morts, 1 million de foyers privés d'électricité et des communes inondées. Sur le littoral de Charente-Maritime et de Vendée, les vents associés à la marée haute ont provoqué l'effondrement des digues et de nombreuses zones submergées. Après la catastrophe, 1.510 maisons ont été classées en «zone noire» (appelée plus tard «zone de solidarité») par le ministre de l'Environnement de l'époque, Jean-Louis Borloo, notamment sur les communes de l'Aiguillon-sur-Mer, La Faute-sur-Mer et Charron, menaçant les résidences principales et secondaires des différentes localités de démolition. Les dossiers ont été examinés au cas par cas mais la sentence a été inévitable pour les milliers de sinistrés : l'expropriation pour certains, dans les secteurs déclarés dangereux, une habitation sans dessus dessous avec de lourds frais à engager pour réparer pour d'autres. Les premières «déconstructions» de demeures rachetées par l'État ont été effectuées à la fin mars 2011. Plus qu'une piqûre de rappel, Xynthia prouve que la France n'est pas à l'abri de catastrophes naturelles. Rappelez-vous aussi d'Erika, de la tempête de 1999, pour les événements les plus récents... Comment, face à ces risques potentiels, s'assurer, se prémunir ?
À SAVOIR
L'état de catastrophe naturelle doit être constaté par un arrêté interministériel qui détermine les zones et les périodes où s'est située la catastrophe ainsi que la nature des dommages occasionnés par celle-ci. Pour les informations générales par rapport aux risques naturels, les sociétés d'assurances ont créé la Mission risques naturels. Un site Web est à votre disposition : www.mrn.asso.fr.
Multirisques habitation
Il existe un contrat d'assurance idoine : la «multirisques habitation». Grâce à ce contrat, l'assuré protège ses biens en étant automatiquement couvert contre les dégâts dus aux catastrophes naturelles (tremblement de terre, inondations, tempêtes, sécheresse, glissement de terrain, action mécanique des vagues...). En cas de catastrophe naturelle constatée par un arrêté interministériel, la victime dispose alors de 10 jours après la parution de l'arrêté au Journal officiel pour en faire la déclaration à son assureur.
Dans tous les cas, vous êtes assuré contre les catastrophes naturelles en ayant souscrit à la garantie des catastrophes naturelles, qui est automatique dans l'assurance «multirisques habitation».