LE TRIOMPHE DE MARINE LE PEN DES LE PREMIER TOUR DE L'ELECTION PRESIDENTIELLE
4
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Français
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2016
Le téléchargement nécessite un accès à la bibliothèque YouScribe Tout savoir sur nos offres
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Publié le
17 novembre 2016
Nombre de lectures
9
EAN13
EAN13/ HR2312
Langue
Français
L’article est un cri d’alarme sur la possible et très probable élection à la Présidence de la République de Marine Le Pen, dès le premier tour de l’élection.
Il essaie d’analyser les mécanismes qui se sont conformés pour aboutir à cette situation où le Front National se transforme en parti majoritaire.
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Il essaie d’analyser les mécanismes qui se sont conformés pour aboutir à cette situation où le Front National se transforme en parti majoritaire.
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Publié le
17 novembre 2016
Nombre de lectures
9
EAN13
EAN13/ HR2312
Langue
Français
LE TRIOMPHE DE MARINE LE PEN DÈS LE PREMIER TOUR DE L’ELECTION PRESIDENTIELLE
Pourquoi Marine Le Pen va gagner l’élection à la Présidence de la République.
Il y des événements politiques qui ne le sont pas. Il y a des faits politiques qui prennent par son importance journalistique une fausse primauté. On les inserts avec des forceps dans l’esprit des gens, en essayant de structurer ainsi l’opinion publique d’un pays. Par ces actions et faits, ils occultent les vrais éléments sociaux essentiels et fondamentaux, qui vont être déterminants dans la vie sociale et politique d’une société.
Un exemple, va nous permettre d’être plus clairs dans notre affirmation. Le monde de l’information s’est approprié, comme un fait politique de premier plan, la candidature de M. Macron. De cette soi-disant candidature nous avons déjà eu une information excessive et en même temps assez biaisée. Cette candidature, plus qu’un nouvel événement, est la démonstration de la faillite de la classe dirigeante actuelle, d’incarner les besoins des français. M. Macron ne peut pas légitiment vouloir représenter les français qui souffrent en silence, ni personnifier l’espoir d’un changement des conditions difficiles avec lesquelles ils se trouvent confrontés quotidiennement, ni répondre aux interrogations qu’ils se font sur l’avenir. Ceci parce qu’il a eu directement le pouvoir dans ses mains, ou parce qu’il a participé aux arcanes du pouvoir, sans rien faire en bénéfice des français fragilisés socialement.
Que M. Macron puisse avoir un pourcentage important de voix dans une élection primaire, voire même dans une élection présidentielle, c’est possible. Pour un personnage presque inconnu et sans aucun programme concret, ni projet enraciné dans la vérité quotidienne des français, cette performance peut faire l’objet d’admiration pour quelques-uns, mais elle ne pourra pas personnifier le désir de changement radical, qu’anime l’esprit des français de tout bord à l’heure actuelle. Bien au contraire, elle ne peut qu’être un facteur qui s’ajoute à la débâcle des partis politiques, et à la désorientation, dont la classe politique nous soumet depuis quelques décennies. Cet essai de candidature de M. Macron, détourne l’attention de vrais enjeux politiques de la France. Elle ne corresponde pas à un sincère désir de vouloir trouver des réponses aux problèmes de notre pays, sinon qu’elle est bien au contraire le résultat d’un appétit très personnel de pouvoir. Or les milieux journalistiques ne sont pas étrangers à cette mystification. En revancha, les facteurs qui permettent au Front National avancer comme sur une autoroute dans les esprits des français, sont tus ou relégués dans un deuxième plan.
Il faut se rendre à l’évidence, malheureusement pour notre pays et pour la démocratie, le seul parti politique existant actuellement est le Front National. On peut critiquer le Front National par sa conception idéologique, par son histoire, il ne reste que c’est le seul parti, qui pendant décennies a maintenu les mêmes objectifs politiques, et que peu à peu les a traduits dans des éléments de gouvernance, même si on ne les partage pas.
Que son programme soit hétéroclite, flou et imprégné de haine, si on le perçoit ainsi, on peut et on doit le critiquer et le dénoncer. Pour un vrai démocrate, bien évidement ce programme et sa possible mise en exécution, doit être l’objet de rejet et de combat quotidien. Mais face à lui, qu’est-ce que nous pouvons trouver comme propositions au sein des autres organisations politiques à l’heure actuelle ? Une surenchère de programmes, comme si un parti politique était le bien vouloir d’une personne, qui depuis son bureau, décide rédiger à toute allure un projet de gouvernance d’une Nation, sans tenir compte concrètement des besoins et des angoisses qu’endure le peuple français depuis des décennies. Le fait qu’un de ces soi-disant candidats aux primaires, méconnaisse le prix d’un pain au chocolat, est symptomatique et symbolique de ce que nous venons d’affirmer : aucun contact avec la réalité des français.
Ce type d’exercice d’élaboration d’un programme, sans tenir compte de la vie quotidienne des habitants de ce pays, se traduit et se traduira nécessairement par des mensonges politiques, comme a été le cas du discours de M. Hollande au Bourget. Ou par des équilibres grotesques, voire propres d’un clown funambule, dont M. Sarkozy a l’habitude de nous offrir et jouer.
C’est ainsi que sans vergogne, il veut à présent, nous convaincre et nous faire croire, qu’actuellement il est prêt à réaliser un programme, qu’il n’a pas pu mener à bien pendant sa présidence antérieure, et que maintenant se considérant « un vrai gaulois » il va pouvoir le faire.
Les effets des guerres touchent à leur fin.
La première et de la deuxième guerre mondiale ont provoqué l’anéantissement d’une partie de la jeunesse montante en Europe, et en France en particulier. Cette hécatombe et d’autres faits dus à ces conflits, ont permis une certaine rupture avec le passé, par l’arrivé à des postes clefs de la vie politique et sociale de notre pays, d’un groupe d’hommes assez jeunes, avec des idées novatrices dans tous les domaines. Ces générations à l’heure actuelle, sont en train de disparaître ou ont disparu totalement, et avec elles leur héritage et leur monde.
Mais malgré leur disparition, par des mécanismes de reproductions d’élites, certains secteurs privilégiés de la République, ont voulu s’approprier indûment de cet héritage comme un droit. Pour arriver à leur fin, ils ont structuré des chemins et des modalités pour le préserver
en leur bénéfice exclusif. C’est ainsi que L’ENA et L’École Polytechnique, institutions où cette tendance s’exprime le mieux, se sont transformés en centres de formation en série, d’hommes politiques et des futurs présidents de la République. Ceci a provoqué l’appauvrissement des idées de la vie politique, de projets sociaux, voire même de projets industriels. Cette captation exclusive par ces centres de formation d’élites, de la vie politique de notre pays, a produit comme résultat inéluctable, la naissance des groupes de type mafieux. De ce fait le copinage et la corruption se sont installés peu à peu dans les rouages de l’État Français.
Face à cette situation, qui empêche la mobilité sociale, qui éloigne du rêve et de la possibilité d’avoir des aspirations à la plupart des français, le résultat ne s’est fait pas attendre : un grand secteur de la population française se sentant exclu, s’est démotivé et découragé, au point que certains ont commencé à douter de leur appartenance à leur Patrie.
Un peuple a besoin des rêves, des projets, même s’ils ne les réalisent jamais ; mais ceci, leur donne une dynamique, et pour certains une possibilité de satisfaction dans l’effort.
Comme résultat de cette situation, on constate qu’un goulot d’étranglement effrayant resserre de plus en plus, les groupes sociaux les plus fragiles et démunis de notre pays. La trilogie : métro-boulot-dodo, s’est transformée pour beaucoup entre eux, dans cette autre trilogie atroce : petit boulot-chômage-cannabis.
La seule issue qui se présente actuellement au citoyen français, est le vote de protestation, de colère et de rejet, de cette situation insupportable.
Il faut s’attendre, avec presque certitude, que les citoyens vont exercer avec éclat, ce besoin de proteste dans la prochaine l’élection présidentielle. Mais avec une différence, ce vote pour le Front National risque de changer le panorama politique de la France.
Or cette fois-ci, leur vote ne restera pas sans conséquences, et non plus comme un simple exercice de protestation ; il produira pour la première fois de suites d’une ampleur qu’on ne peut pas prévoir, modifiant l’échafaudage politique et social de la Nation Française.
MarineLePenobtiendraplusde50% dès le premier tour
Deux grands groupes d’électeurs du Front National se dessinent et se stratifient peu à peu avec profondeur et stabilité : en premier lieu le groupe des personnes qui ont la conviction qu’en votant pour le Front National, leur vie va changer radicalement. A côté de ce groupe, un pourcentage important des français va voter Front National par dépit. Ils ont pris cette décision parce qu’ils se sentent trompés et dégoûtés par les élites dirigeantes actuelles, et ils veulent montrer leur insatisfaction, même s’ils ne partagent pas les idées et le programme du Front National.
Cette dynamique sociale, est en train de prendre une vitesse de croisière, parce que pour le citoyen français malheureusement, il n’a pas de choix, il doit choisir entre : blanc bonnet et bonnet blanc ou le Front National, et les français ont assez de porter le chapeau de l’incapacité de cette élite, que n’a pas su prévoir l’avenir, ni résoudre leurs difficultés.
Le résultat de cette dynamique inexorable, sera l’obtention dès le premier tour de l’élection pour la Présidence de la République de plus de 50 % des voix en faveur du Front National.
Le cirque continue malgré qu’il n’aurait pas de deuxième tour.
Pendant ces moments d’urgence, les appétits aiguisés des mandarins de la politique, se sont démasqués, et ils se sont mis à jouer dans la procédure d’élection des primaires, donnant un spectacle de cirque dantesque, sur la passerelle d’un Titanic en train de sombrer.
Cette mise en scène des primaires, est une théâtralisation inutile, d’un spectacle qui a perdu son public. Malheureusement l’obnubilation, l’appétit du pouvoir et la bêtise, empêche à ces auto-proclamés candidats de voir la réalité et de prendre conscience de leurs comportements totalement insensés.
Ces primaires n’ont plus raison d’être : déjà les dés ont été jetés. Très probablement il n’aura pas de deuxième tour ! Malgré tout, cette pantomime continue.
Le triomphe du Front National, ne signifiera pas simplement la disparition d’une bonne partie de la classe politique, qu’a mal régenté le destin de la Nation Française pendant les derniers 50 ans. Il risque de stimuler un saut dans le déclin et dans l’abîme, destin qui se dessine dans l’horizon, où l’Europe semble vouloir s’engouffrer.
Hernando Ramirez Ardila
Neuilly sur Seine le 14/11/2016
