Comment doit agir Jacques ?
Une obligation est un titre de placement à intérêt en général fixe en vertu duquel l'émetteur s'engage à payer au prêteur un capital fixe, à une date ultérieure donnée, ainsi qu'une série de versements d'intérêts, soit semi-annuellement, soit annuellement.
Jacques a été mal conseillé. Si des difficultés financières étaient prévisibles, il n'aurait pas dû placer tout son argent sur ce contrat. En effet, si Jacques honore son contrat d'obligation jusqu'à terme, il touchera les intérêts promis et récupérera l'intégralité du capital. En cas de rupture, rien n'est si sûr.
Les conseils de Me Mathieu Rebboah*
L'obligation peut être proposée en compte-titres ou au sein d'un contrat d'assurance-vie ou de capitalisation. Sa durée et son rendement sont connus dès la souscription et les intérêts sont versés dans leur intégralité à l'échéance de l'obligation.
Jacques souhaite récupérer son capital, autrement dit rompre son contrat d'obligation avant échéance. La rupture d'un tel contrat ne se ferait pas sans risques, tels que :
- un risque de taux puisque toute vente avant l'échéance peut entraîner une perte en capital. Par ailleurs, s'agissant d'une obligation «à intérêts capitalisés», aucun intérêt ne sera versé annuellement par sa banque. Toute vente avant la date de remboursement par sa banque se traduira donc par une absence de perception des intérêts ;
- un risque de liquidité puisqu'en cas de vente avant l'échéance, Jacques peut avoir des difficultés à trouver un autre acheteur sur le marché boursier ;
- un risque de défaut de l'émetteur car ce dernier s'est engagé au terme du contrat à rembourser les «obligations». Mais en cas d'incapacité de sa banque à régler sa dette avant l'échéance, Jacques peut perdre tout ou partie de son capital.
Il est donc recommandé à Jacques, s'il souhaite récupérer avec certitude l'intégralité de son capital de départ, de conserver ses parts d'obligation jusqu'à l'échéance de son contrat.