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Portrait de candidat
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18 septembre 2011

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Français

François BAYROU
En 2007, ce qui avait fait l’élection de François BAYROU, d’aucuns osent l’affirmer, c’est la
gifle qu’il avait donnée, à un adolescent, qui lui faisait les poches, au cours d’une visite
électorale en banlieue.
Quel symbole ! Quel réflexe ! Ces images passées en boucle sur toutes les chaînes de
télévision, montraient tout ce que l’on recherchait : la fermeté et la réactivité, avec pour cadre
un sujet cher aux français, la délinquance des jeunes.
La spontanéité du geste valait tous les discours.
La gifle avait été jugée pertinente par tous, y compris par le jeune de banlieue qui l’avait reçu
et qui avait accepté sans broncher son châtiment corporel.
Quelle leçon de civisme, de courage, de pédagogie, François BAYROU venait-il de donner à
la France entière. Celle-ci lui en fût reconnaissante, elle vota pour lui.
Le problème, c’est que depuis lors, il s’est fait faire les poches par un peu tout le monde, et
surtout par ses plus proches soutiens, sans réagir.
Il a été dévalisé de tous ses cadres, et au lendemain des élections européennes, certains sont
même partis avec une partie de la recette, n’oubliant pas au passage de lui jeter à la figure
qu’ils ne lui devaient rien et qu’il n’était qu’un gros autocrate totalitaire, qui n’était pour rien
dans leur élection.
Corine LEPAGE, prétendît ainsi qu’elle aurait fait aussi bien sinon mieux, sans François
BAYROU. Jean François KAHN, ayant un peu plus d’éthique, préféra démissionner, plutôt
que de demeurer dans un mouvement auquel il ne croyait plus.
Point de gifle cette fois-ci, point de leçon, point de réaction, sauf quelques vagues propos
moralistes qui n’ont plus cours en politique depuis bien longtemps.
Dépouillé par certains, abandonné par d’autres, il ne restait plus alors à François BAYROU,
qui en a tant et tant rêvé, de jouer tout seul au Président de la République, en formant avec
ses derniers militants, un conseil des ministres « pour du beurre », qui se réunira pour débattre
doctement de tous les problèmes de la planète, sous les quolibets et les moqueries de
journalistes à l’affut de ce type de sottises.
Triste fin d’un homme fatigué, qui a laissé passer son tour et qui ne peut ignorer que sans
parti, sans responsable, sans partisan et désormais sans électeur, son ambition est forcément
vouée à l’échec.
Triste fin de voir cet homme, année après année, rentrée après rentrée, toujours un peu plus
socialo, un peu plus bobo, un peu plus écolo, selon l’air du temps, toujours avec les mêmes
mots, les mêmes gestes, le même ton professoral, tenir les mêmes discours, donner les mêmes
explications, avec toujours les mêmes exemples, devant des auditeurs un peu désabusés,
empreints désormais d’une grande lassitude, qui finissent par ne plus écouter un discours qui
n’est d’ailleurs plus audible.
gpancrazi.over-blog.com/
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