La population de fumeurs en France s'élève à 13 millions de personnes. 60% d'entre eux veulent arrêter de fumer et, parmi eux, un tiers a un projet précis d'arrêt, souvent dans le mois à venir. Mais la bonne volonté, les ennuis de santé, les conseils du médecin, des proches restent parfois insuffisants. Pour aider concrètement les fumeurs à arrêter, une démarche d'envergure pour renforcer l'accompagnement au sevrage a été retenue par le gouvernement : développer l'accompagnement humain au sevrage en démultipliant les modes de consultation de tabacologie. Elle a pour objectif d'augmenter l'offre de consultations d'aide au sevrage pour les fumeurs en passant de 500 à plus de 1.000 lieux de consultation sur le territoire. Dans ce combat, les futurs ex-fumeurs ne sont pas seuls et différentes solutions s'offrent à eux pour venir à bout de cette dépendance !
Trouver de l'aide
Les fumeurs qui ne parviennent pas à s'arrêter seuls peuvent se faire aider par leur médecin, leur pharmacien ou un tabacologue. Il existe des consultations de tabacologie à l'hôpital ou dans des cabinets de médecins ayant développé des compétences en tabacologie. Certaines consultations font intervenir des infirmières et des psychologues tabacologues (la liste des consultations est disponible sur le site de l'Office français de prévention du tabagisme, www.oft-asso.fr). Avec une aide adaptée permettant de modifier leurs comportements et habitudes et un traitement de la dépendance physique, les fumeurs disposent, aujourd'hui, quand ils sont prêts, de moyens efficaces pour arrêter de fumer.
Les consultations de groupe sans rendez-vous permettent aux fumeurs de se rencontrer, d'échanger et d'instaurer une dynamique collective motivant l'arrêt. Il en existait 26 fin 2006. Les consultations individuelles sur rendez-vous plus traditionnelles accompagnent de manière personnalisée le fumeur dans sa démarche. Les départements disposent tous d'au moins un lieu de consultation.
Traitements de substitution
Les substituts nicotiniques sont des médicaments à base de nicotine vendus en pharmacie sans ordonnance. Leur efficacité dans le traitement de la dépendance physique est largement démontrée par les études scientifiques. Ce traitement double, voire triple les chances d'arrêt à 1 an. Il permet de diminuer les symptômes provoqués par le manque de nicotine que le fumeur peut ressentir au début de l'arrêt. Il en existe plusieurs formes : timbres (patchs) de différents dosages, gommes à mâcher, pastilles à laisser fondre ou à sucer, inhaleur (le spray nasal n'est pas vendu en France). Le professionnel de santé vous aidera à déterminer un bon dosage, une durée adaptée et la forme adéquate.