Derrière la façade des institutions démocratiques mises en place en le pouvoir continue employer des méthodes autoritaires comme en témoignent pliisieiirs événements de l'année en cours
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Niveau: Secondaire, Lycée, Première
MAURITANIE Ursel CLAUSEN* POLITIQUE INTÉRIEURE Derrière la façade des institutions démocratiques mises en place en 1992 le pouvoir continue à employer des méthodes autoritaires comme en témoignent pliisieiirs événements de l'année en cours. Après la forte drvaluation de l'ougiiiya mauritanienne imposée par le FMI eri octobre 1992, le niveau de vie de larges couches de la population n'a cessé de baisser. I3n 1994, les prix de plusieurs services comme l'eau, le gaz, l'électricité e t le téléphone ont augmenté, e t comme l'État ne contrôle plus les prix des denrées de première nécessité, satif le riz e t le sucre, celles-ci n'ont pas été épargnées non plus. L'introduction de la TVA, annoncée pour le 1er janvier 1995, amène des commersants à spéculer sur les prix. Lorsque les boulangers décident de vendre la miche de pain à 20 UM au lieu de 15 UM, suite à l'augmentation de la farine, le vase déborde. Dès décembre 1994, il y a des mouvements de protestation dans plusieurs capitales régiondes. A Nouakchott, des manifestations spontanées d'élèves e t d'étudiants, rejoints par de jeunes chomeiirs des quartiers populaires, dégénèrent en émeutes le 21 e t 22 janvier. Des boulangeries e t autres boutiques sont saccagées, des voitures agressées e t des pneus bnîlés jusqu'à ce que les forces de sécurité rétablissent l'ordre.
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MAURITANIE Ursel CLAUSEN* POLITIQUE INTÉRIEURE Derrière la façade des institutions démocratiques mises en place en 1992 le pouvoir continue à employer des méthodes autoritaires comme en témoignent pliisieiirs événements de l'année en cours. Après la forte drvaluation de l'ougiiiya mauritanienne imposée par le FMI eri octobre 1992, le niveau de vie de larges couches de la population n'a cessé de baisser. I3n 1994, les prix de plusieurs services comme l'eau, le gaz, l'électricité e t le téléphone ont augmenté, e t comme l'État ne contrôle plus les prix des denrées de première nécessité, satif le riz e t le sucre, celles-ci n'ont pas été épargnées non plus. L'introduction de la TVA, annoncée pour le 1er janvier 1995, amène des commersants à spéculer sur les prix. Lorsque les boulangers décident de vendre la miche de pain à 20 UM au lieu de 15 UM, suite à l'augmentation de la farine, le vase déborde. Dès décembre 1994, il y a des mouvements de protestation dans plusieurs capitales régiondes. A Nouakchott, des manifestations spontanées d'élèves e t d'étudiants, rejoints par de jeunes chomeiirs des quartiers populaires, dégénèrent en émeutes le 21 e t 22 janvier. Des boulangeries e t autres boutiques sont saccagées, des voitures agressées e t des pneus bnîlés jusqu'à ce que les forces de sécurité rétablissent l'ordre.
- politique éconoiiiique
- al akhbar
- parti politique en violation des dispositions de l'ordonnance relative aux partis politiques
- mohamed ould
- espoir naissant de i'indpnendanee de la iustice
- thèse de i'origine arabe
- parti panarabe de tendance irakienne
Annuaire
de
du
Nord
Tome
1989
du
CNRS
CHRONIQUE MAURITANIENNE
En 1989, la Mauritanie connaît la crise la plus grave de sa courte
histoire de pays indépendant.
A
la frontière de l'Afrique blanche e t l'Afrique
noire, la Mauritanie, pas plus que les autres Etats du Sahel, n'est
à
faire vivre en harmonie ses communautés maure et négro
-
africaine. Le
conflit ethnique latent entre les différentes populations, exacerbé en octobre
1987 après la découverte
d'un
complot d'officiers alpulars et l'exécution de
trois d'entre eux en décembre de la même année, éclate avec violence au
printemps 1989,
à
l'occasion de la crise mauritano
-
sénégalaise. La rivalité
entre les deux pays est ancienne, mais de part et d'autre, les problèmes
politiques internes aident
à
envenimer une situation qui débouche sur une
explosion de violence xénophobe sans précédent dans cette région de l'Afrique.
comme
à
Dakar, les ressortissants de
ennemi sont expulsés.
En
le renvoi des Sénégalais s'accompagne bientôt de l'expulsion
de nombreux Mauritaniens d'origine
soupçonnés d'entretenir des
liens avec le Sénégal. En fait, au
-
delà du conflit entre Nouakchott e t Dakar,
c'est, en 1989, l'histoire de la Mauritanie qui se joue
:
un
pays
à
demi
-
arabe
que le colonisateur avait rattaché
à
l'Afrique noire et dont le pouvoir,
à
l'in
-
dépendance, a été
à
l'élite (maure) soucieuse d'asseoir son identité,
en niant celle de l'autre composante de la population.
Historiquement, la rivalité entre la Mauritanie, pays artificiel
à
90
%
désertique, né de la volonté du colonisateur français
à
la fin des années 50,
e t le Sénégal, est aussi ancienne que le conflit qui oppose depuis des temps
reculés les grandes tribus nomades arabo
-
berbères du Sahara aux popula
-
tions sédentaires noires du Sahel. Depuis la chute de l'empire soninké du
Ghana
à
la fin du onzième siècle, les premiers ont toujours dominé les se
-
conds. En colonisant le Sahel et les régions sahariennes,
à
la fin du siècle
dernier, la France intègre ces régions, en rébellion incessante,
à
la paix
coloniale. L'actuelle Mauritanie rattachée administrativement
à
Saint
-
Louis,
capitale des
situés au nord et au sud du fleuve Sénégal, fait alors
partie de
occidentale française
Pour des raisons de rivalités
administratives, Paris décide par deux décrets de 1905 e t de 1933, de placer
L'arrête
portant organisation
du
des
pays
maures
du
Bas Sénégal
date
de
m a n
1903.
Xavier
devient
en
1904
du gouverneur
général en
pays
maure
