Entre le lapin et le renard , bd
72
pages
Français
BD
2022
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Publié par
Date de parution
19 septembre 2022
Nombre de lectures
30
EAN13
9782898430053
Langue
Français
Poids de l'ouvrage
5 Mo
Publié par
Date de parution
19 septembre 2022
Nombre de lectures
30
EAN13
9782898430053
Langue
Français
Poids de l'ouvrage
5 Mo
Entre le lapin et le renard
— Un conte dépourvu de fées —
Texte et illustrations Nathalie Lagacé
2
À tous les cœurs brisés, disparus et rapiécés, mais aussi pour tous les cœurs nouveaux, encore intacts et légers.
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Préface
Les renards futés sont des experts en manipulation et ils sont nombreux. On les repère au cœur de la violence amoureuse, la plupart du temps aux frais des filles, mais on les retrouve aussi au sein de diverses orientations sexuelles ou sous le pelage d’une renarde.
Les renards et les renardes rôdent également sur les sentiers de l’amitié, du travail, de la famille. Ils exercent un très grand charme et n’importe qui peut y succomber. Ils peuvent mordre, bousculer, griffer ou « seulement » grogner — le résultat reste le même : ils créent des victimes, blessent, détruisent et terrorisent.
J’écris ce texte aujourd’hui pour affûter le radar de quiconque aura à leur faire face. Démasquer le danger avant qu’il ne frappe. Mais ce livre est aussi pour les renards et les renardes, ceux et celles qui aiment mal. J’ai espoir qu’ils se reconnaissent, jusqu’à trouver le courage et l’envie de changer.
Dans tous les cas, identifier la manipulation et la violence est un pas dans la bonne direction : pour soi et pour tous, car, peu importe jusqu’où peut aller l’emprise, que ce soit à coups de mots ou à coups de poing, ce sera toujours trop loin.
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5
Elle était colorée comme un oiseau ; il avait l’air doux comme un lapin. C’est au collège que le coup de foudre avait lié leurs chemins. Pressés de s’aimer, ils s’étaient trouvé un logement. Amoureuse, elle avait volé hors du nid de ses parents.
Mais le lapin était un leurre, le renard était bon acteur, ses motivations avaient une tout autre couleur — contrôler était le moteur de son cœur — et même si quelque part, il l’aimait peut-être vraiment, tôt ou tard, sa vraie nature prendrait les devants.
Une chose était certaine, l’oiselle avait pris le vent des tourments.
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